Après les résultats positifs es derniers JO: Cap sur Los Angeles 2028
Après une participation réussie aux Jeux Olympiques de Paris 2024, l’Algérie se tourne déjà vers l’avenir avec des ambitions renouvelées pour les prochaines olympiades. Les responsables du sport algérien ont dressé un bilan positif de la dernière édition des Jeux et ont annoncé leurs objectifs pour Los Angeles 2028, mettant l’accent sur une volonté de diversification et d’amélioration continue.
L’Algérie a conclu sa participation aux Jeux de Paris avec un total de trois médailles : deux en or et une en bronze. Cette performance, qualifiée d’historique par Mustapha Hassani, Directeur Général des Sports au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), a notamment été marquée par les médailles d’or d’Imène Khelif en boxe et de Kaylia Nemour en gymnastique. Lors d’une conférence de presse tenue au siège du Comité olympique et sportif algérien (COA), M. Hassani a souligné que « dans l’ensemble, la participation algérienne aux olympiades parisiennes a été satisfaisante ». Il a notamment mis en avant le fait que certaines nations ayant engagé plus d’athlètes que l’Algérie n’ont pas réussi à décrocher de médaille d’or, illustrant ainsi la qualité de la performance algérienne. Kheireddine Barbari, Secrétaire général du COA et chef de la délégation algérienne à Paris, a complété ce bilan en rappelant que l’Algérie avait atteint les objectifs fixés. Il a notamment souligné la composition de la délégation, qui comprenait 118 personnes dont 45 athlètes, 35 entraîneurs, et une équipe médicale élargie formant un véritable « hôpital mobile » pour prendre soin des athlètes.
Fort de ces résultats encourageants, l’Algérie a d’ores et déjà fixé le cap pour les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. L’objectif principal annoncé par Mustapha Hassani est clair : qualifier un ou deux sports collectifs aux prochaines olympiades, en plus des disciplines individuelles où l’Algérie excelle traditionnellement. « Le sport algérien est relativement bien représenté aux Jeux Olympiques, particulièrement dans les sports individuels, comme l’athlétisme, la natation, le judo, le cyclisme, la lutte… Notre objectif sera donc d’essayer d’agrémenter cette participation avec un ou deux sports collectifs en plus lors de la prochaine édition », a déclaré M. Hassani. Cette ambition témoigne d’une volonté de diversifier la présence algérienne aux Jeux Olympiques et d’élargir le spectre des disciplines dans lesquelles le pays peut briller sur la scène internationale.
La préparation commence aujourd’hui
Kheireddine Barbari a insisté sur le fait que « la préparation aux prochains Jeux olympiques de 2028 commence dès maintenant ». Cette préparation passe notamment par la détection de nouveaux jeunes talents et leur prise en charge, avec l’objectif qu’ils soient « médaillables » lors des Jeux de Los Angeles. Parmi les jeunes espoirs évoqués, on peut citer le demi-fondiste Haïthem Chenitef et la Chélifienne Nesrine Abed, qui ont réalisé de très bonnes performances chez les moins de 18 ans. Ces athlètes représentent l’avenir du sport algérien et incarnent les espoirs de médailles pour 2028. Les responsables du sport algérien ont également mis l’accent sur l’importance du soutien institutionnel dans la réussite des athlètes. M. Barbari a assuré que « les hautes instances du sport national font tout pour protéger les athlètes et les mettre dans les meilleures conditions possibles » afin qu’ils puissent se concentrer uniquement sur leur préparation et leurs performances. Ce soutien s’est notamment manifesté lors des Jeux de Paris 2024, où certains athlètes comme Djamel Sedjati et Imène Khelif ont été victimes de tentatives de déstabilisation. Face à ces situations, le staff administratif a su faire front, protégeant les athlètes de ces pressions extérieures. Pour l’avenir, M. Barbari a annoncé qu’un groupe d’avocats avait été engagé pour suivre l’affaire Khelif, promettant que « l’opinion publique sera éclairée dès que cela sera possible ». Dans l’optique de préparer au mieux les échéances à venir, et notamment les Jeux de 2028, les instances sportives algériennes ont annoncé la mise en place d’un processus d’évaluation détaillé. Mustapha Ali Hassani a déclaré qu’un comité spécialisé serait formé au niveau du ministère pour évaluer la participation aux Jeux de Paris 2024.
De plus, une évaluation individuelle sera menée pour chaque fédération, permettant ainsi d’identifier les points forts à consolider et les axes d’amélioration pour chaque discipline. Cette démarche témoigne d’une volonté de professionnalisation et d’optimisation de la préparation olympique algérienne. L’ambition algérienne pour les Jeux de 2028 s’appuie également sur un engagement financier important de l’État. M. Hassani a affirmé que des fonds suffisants avaient été alloués pour 269 athlètes et encadreurs représentant 21 fédérations, y compris la fédération des personnes aux besoins spécifiques. Il a souligné qu’aucun dossier répondant aux conditions légales n’avait été refusé, démontrant ainsi la volonté des autorités de donner toutes les chances de réussite aux sportifs algériens.
Enfin, il est important de noter que l’ambition algérienne ne se limite pas aux Jeux Olympiques. Le pays participera également aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 avec une délégation de 26 athlètes répartis sur quatre disciplines : l’athlétisme, le para-powerlifting, le para-judo et le para-canoë. Cette participation, qui fera l’objet d’une conférence de presse spécifique aujourd’hui, s’inscrit dans une vision globale du sport de haut niveau algérien, incluant à la fois les compétitions olympiques et paralympiques.
Moncef Dahleb
