Annaba : Cap sur le développement agricole, piscicole et sylvicole
Les autorités locales de la wilaya d’Annaba enchaînent les réunions et les rencontres et prêtent une oreille attentive aux acteurs intéressés par l’investissement et développement les secteurs de l’agriculture, la pisciculture et la sylviculture.
Dans ce contexte, et au titre de la thématique « La réalité de l’investissement et ses horizons pour le développement continu des secteurs de l’agriculture, des forêts et de la pêche », une rencontre a été organisée, jeudi, au siège de la wilaya d’Annaba. La rencontre présidée par le chef de l’exécutif local, Abdelkader Djellaoui, a été marquée par une participation distinguée des investisseurs locaux, et des directeurs de l’exécutif chargé des secteurs concernés. Au centre des débats, les mécanismes de développement du secteur agricole, piscicole et forestier. Les présents ont mis en relief les nouvelles opportunités, modalités et textes de lois en vigueur pour le développement économique d’Annaba. Ces rencontres permettent aussi aux participants de saisir le potentiel présent des secteurs discutés et d’établir des débats autour de ces derniers, notamment sur les obstacles et difficultés que peuvent rencontrer les investisseurs et opérateurs économiques dans leurs champs d’activités. La rencontre était une occasion pour le wali d’Annaba pour signifier à tous les présents, les opérateurs économiques notamment, que « cette rencontre traite de toutes les nouveautés dans les secteurs de la pêche, l’industrie, et l’agriculture ». Mettant les investisseurs en confiance, le wali a lancé : « Nous sommes ici pour en discuter et prendre note de vos propositions. Si vous avez des idées à soumettre à cette assemblée, nous sommes ici pour les écouter et débattre de leur faisabilité, voire les soumettre aux ministères concernés pour les étudier ». Des propos qui ont ouvert la voie devant les investisseurs qui chacun, selon spécialité, n’ont pas hésité à faire part des projets susceptibles de hisser le développement locale de la wilaya d’Annaba. En réalité, la tenue de cette rencontre était en elle-même une occasion pour voir l’engouement des investisseurs quant à la volonté de vouloir développer les secteurs précités. Lors de la rencontre, il a été fait état du secteur de l’agriculture. Cette année la Conservation des forêts d’Annaba a attribué plus de 400 attestations d’exploitation dans le secteur l’agriculture en milieu forestier, dans le cadre de la loi 84/12. Grâce à cette loi, les habitants à proximité ou dans des secteurs forestiers ont l’avantage de bénéficier de concessions dans les espaces forestiers afin d’y développer des exploitations agricoles adaptées à ce type de terrain. Ainsi, 395 bénéficiaires, dont 41 femmes, ont obtenu des concessions sur un total de 617 hectares. De manière générale, les projets sont partagés entre l’apiculture et l’arboriculture, notamment dans les communes de Seraïdi et Chetaïbi. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en place et de l’application du programme national des « projets agricoles à caractère stratégique », la direction des services agricoles (DSA) d’Annaba a réservé plusieurs centaines d’hectares pour introduire et renforcer de nouveaux types de plantations. Dans ce contexte, elle s’est mise en quête d’introduire et de renforcer plusieurs types de cultures. Ainsi, 100 hectares ont été attribués à la culture du Colza et 16 hectares à la culture du tournesol. Ces deux cultures sont destinées à la transformation agroalimentaire (production de l’huile de table), sans oublier leurs usages pharmaceutiques. En parallèle, la DSA a renforcé la production des légumes secs par l’extension de la superficie à hauteur de 67 hectares et de 170 hectares pour la culture céréalière. Par ailleurs, la rencontre était une occasion pour les agriculteurs pour soulever leurs préoccupations. Après avoir écouté attentivement les doléances, le premier responsable de la wilaya d’Annaba s’est engagé à les prendre en charge et surtout d’accompagner les agriculteurs de la wilaya dans la résolution de leurs problèmes. Ces derniers se rapportent notamment à l’obtention de la carte d’agriculteur, les autorisations de forage de puits, l’obtention des équipements et l’irrigation des exploitations agricoles.
Sofia Chahine
