Youcef Aouchiche à Sétif: « Le changement passe par la mobilisation »
Le candidat du FFS, Youcef Aochiche intensifie sa campagne pour la présidentielle du 7 septembre. Il a multiplié les meetings et les activités de proximité dans plusieurs wilayas, présentant son programme intitulé « Vision pour demain » et appelant à une forte mobilisation des électeurs. Hier, lors d’un meeting organisé à la Maison de la culture Houari-Boumediene de Sétif, Aouchiche a lancé un appel particulier à ce qu’il nomme la « majorité silencieuse ». Il a exhorté cette frange de la population à se mobiliser pour participer activement au choix du prochain président qui dirigera le pays pour les cinq années à venir. « Le changement passe par la mobilisation de la majorité silencieuse à cette échéance pour choisir le candidat le plus apte à diriger le pays », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de l’engagement de tous les Algériens dans ce processus démocratique. Selon lui, cette participation est cruciale pour « bâtir une Algérie forte dotée d’institutions tirant leur légitimité de la souveraineté populaire ». Le candidat du FFS a profité de ses différentes interventions pour détailler son programme électoral. Celui-ci propose des réformes politiques et institutionnelles visant à mettre en place « un système de gouvernance efficient à même de redonner espoir aux Algériens ». Sur le plan économique, Aouchiche s’est engagé à promouvoir une approche basée sur la prospective et la proactivité. Il a notamment mis l’accent sur l’encouragement de l’investissement et le soutien aux projets portés par les jeunes, une thématique récurrente dans son discours de campagne. Le candidat a également promis de revoir les budgets sectoriels en donnant la priorité à l’éducation, l’enseignement supérieur et la santé. Il justifie ce choix par l’importance cruciale de ces secteurs pour l’avenir du pays et leur rôle dans la réalisation de la justice sociale.
Un point central du programme d’Aouchiche est son engagement à préserver et renforcer le caractère social de l’État algérien. Lors de ses interventions à Sétif et à Mila, il a souligné sa volonté de réviser la politique des transferts sociaux tout en rationalisant les dépenses publiques. À Mila, où il a mené une activité de proximité vendredi, le candidat a réaffirmé l’attachement de son parti au caractère social de l’État. Il a promis, s’il est élu, de « renforcer les acquis sociaux réalisés et de soutenir les catégories vulnérables ». Parmi les mesures concrètes évoquées figurent la révision de la grille salariale et l’institution de nouvelles allocations et aides sociales. La campagne d’Aouchiche s’appuie également sur la mobilisation de soutiens locaux. À Bouzguene, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, un meeting en sa faveur a été organisé hier par le directoire de campagne local. Plusieurs personnalités politiques locales y ont pris la parole, dont Mohamed Klaleche, directeur de campagne pour la wilaya, Youcef Sid Ali, vice-président de l’Assemblée populaire de wilaya, et Mourad Boussaha, président de l’APC de Bouzguene. Les intervenants ont souligné l’enjeu de cette élection et appelé les électeurs à soutenir Aouchiche, présentant son programme comme porteur « d’espoir et d’une nouvelle vision en matière de liberté et de progrès social ». Mohamed Klaleche a notamment insisté sur la capacité du programme à « offrir des réponses aux multiples attentes des Algériens » et à « concrétiser le développement et la prospérité ».
Tout au long de sa campagne, Youcef Aouchiche a constamment rappelé l’importance de la participation citoyenne à cette élection présidentielle. Il a invité l’élite intellectuelle à s’impliquer dans le processus d’édification de l’Algérie et réitéré son appel aux citoyens à « participer massivement » au scrutin. Pour le candidat du FFS, cette élection représente une opportunité pour les Algériens de choisir le programme qu’ils jugent le plus approprié pour l’avenir du pays. Il insiste sur la nécessité d’une forte mobilisation pour donner toute sa légitimité au futur président et assurer que les institutions de l’État tirent leur légitimité de la volonté populaire.
Hocine Fadheli