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Alors que la CIJ a déclaré l’occupation sioniste illégale : Escalade de violence en Cisjordanie occupée

L’escalade de la violence se poursuit en Cisjordanie occupée. Une vaste attaque sioniste a fait au moins 11 morts palestiniens hier dans le nord de la Cisjordanie, principalement à Jénine et Tulkarem, marquant une intensification alarmante des tensions dans la région.

Cette nouvelle attaque, qualifiée par les autorités palestiniennes de « la plus importante depuis 2002 », alors que la Cour internationale de Justice (CIJ) a déclaré l’occupation israélienne illégale et a exigé le retrait des forces d’occupation et des colons de la Cisjordanie occupée y compris El-Qods Est. Aussi, depuis le début de l’agression génocidaire sioniste à Ghaza en octobre 2023, la violence n’a cessé de s’accentuer en Cisjordanie, avec un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir. Selon les chiffres fournis par les autorités palestiniennes, pas moins de 662 Palestiniens, dont 150 enfants, ont perdu la vie dans cette région depuis le 7 octobre dernier. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a vivement réagi à cette escalade, condamnant fermement les attaques croissantes de l’armée d’occupation et des colons contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée. Dans un communiqué, l’agence onusienne a qualifié ces actions de « violation flagrante du droit international », soulignant que l’assaut sioniste « ne se limitait pas à des attaques militaires, mais comprenait également une escalade de la violence des colons et le transfert forcé de Palestiniens de leurs zones en Cisjordanie ». Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, a mis en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices de cette escalade. Il a décrit la situation comme une « guerre globale contre notre peuple, notre terre, et notre caractère sacré », pointant du doigt non seulement les autorités sionistes mais aussi les États-Unis, accusés de fournir « protection et soutien à cette occupation pour poursuivre sa guerre ». Abu Rudeina a appelé à une intervention internationale immédiate pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « politique barbare » de l’entité sioniste.

Cette recrudescence de violence intervient dans un contexte géopolitique particulièrement tendu. En effet, la Cour internationale de Justice a récemment rendu un avis consultatif historique, déclarant l’occupation israélienne de la Cisjordanie, y compris El Qods-Est, comme illégale au regard du droit international. La Cour a exigé le retrait immédiat et inconditionnel des forces d’occupation israéliennes de ces territoires. Cependant, malgré cette décision juridique internationale de poids, la réalité sur le terrain semble aller dans le sens opposé, avec une intensification des opérations militaires et une expansion continue des colonies israéliennes.

Le Haut-Commissariat de l’ONU a d’ailleurs souligné dans son communiqué que les colons qui s’emparent des territoires palestiniens « bénéficient du soutien de certains hauts responsables politiques israéliens », ce qui complique encore davantage la situation et rend le respect de la décision de la CIJ d’autant plus improbable à court terme.

Parallèlement à cette situation déjà explosive en Cisjordanie, la génocide à Ghaza se poursuit sans relâche depuis plus de 10 mois. Le bilan humain y est catastrophique, avec plus de 134 000 Palestiniens tués ou blessés, principalement des femmes et des enfants, et plus de 10 000 disparus. La destruction massive des infrastructures et la famine qui en résulte aggrave encore la crise humanitaire.

Face à cette situation, Abu Rudeina a lancé un avertissement solennel : « Cette politique d’escalade, la destruction de villes, le meurtre de citoyens, les arrestations et la colonisation, n’apporteront la sécurité et la stabilité à personne, et tout le monde paiera le prix de ces bêtises » de l’occupant israélien. Il a appelé la communauté internationale, et en particulier les États-Unis, à « intervenir immédiatement et à forcer les autorités d’occupation à mettre fin à leur guerre globale contre le peuple palestinien, la terre palestinienne et ses lieux sacrés ».

L’escalade actuelle en Cisjordanie, couplée à la poursuite du conflit à Ghaza, fait craindre une extension du conflit à l’ensemble de la région. Le Haut-Commissariat de l’ONU a d’ailleurs averti que ces attaques croissantes « comportent le risque d’aggraver davantage la situation instable dans la région ».

Lyes Saïdi

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