Présidentielle 2024

Aouchiche présente son programme au de la Radio algérienne: La refonte de la gouvernance en priorité

Youcef Aouchiche, candidat du Front des Forces Socialistes (FFS) à l’élection présidentielle du 7 septembre, s’est engagé à initier des réformes politiques et institutionnelles profondes. Son objectif est d’établir un équilibre effectif entre les pouvoirs et de consacrer un État de droit en cas d’élection à la présidence de la République.

Lors de sa participation au Forum « Présidentielles » de la Radio algérienne, Youcef Aouchiche a précisé que les priorités de son programme électoral résident dans l’engagement à réformer le système de gouvernance. Il propose l’adoption d’un régime semi-présidentiel à orientation parlementaire, à travers une réforme constitutionnelle qui revaloriserait l’institution législative et les organes de contrôle au niveau national. Le candidat du FFS s’est engagé à garantir l’indépendance de la justice par la réforme de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature. Il a également promis d’élargir les prérogatives de la Cour des comptes pour qu’elle soit indépendante du pouvoir exécutif dans le contrôle du budget et des finances publiques. Sur le plan économique, le programme d’Aouchiche vise à relancer le développement et à diversifier l’économie nationale pour sortir définitivement de la politique de rente. Il propose la création d’une agence nationale pour la sécurité alimentaire, l’augmentation du volume des exportations, l’amélioration du climat des affaires, et la création de pôles économiques intégrés selon les spécificités régionales. Le candidat du FFS insiste sur la nécessité de ne pas lier la renaissance économique du pays au seul secteur des hydrocarbures. Il préconise le développement de secteurs alternatifs à fort potentiel pour construire un véritable système économique. Il s’engage à encourager des investissements importants dans les secteurs clés tels que l’agriculture, le tourisme et l’industrie, notamment les industries de transformation. Dans le domaine agricole, le programme propose des réformes profondes pour développer le secteur et atteindre l’autosuffisance dans de nombreuses filières, en particulier celle des céréales. Cela passerait par le doublement des surfaces irriguées et exploitées, l’encouragement de l’agriculture de montagne et saharienne, et la réforme du droit foncier agricole.

Sur le plan social, le programme prévoit une revalorisation du pouvoir d’achat avec une augmentation du salaire minimum garanti à 40 000 dinars algériens. Il propose également l’instauration d’un revenu universel pour les catégories vulnérables, la révision des allocations familiales, et la mise en place d’un système de protection sociale répondant aux aspirations des Algériens. Concernant l’emploi, Aouchiche considère la création d’emplois pour les jeunes comme une priorité, à travers l’encouragement et la stimulation de l’investissement dans divers domaines. Pour le logement, le candidat s’engage à résoudre la crise du logement en Algérie par la construction de quatre villes intelligentes à travers le pays, connectées et en harmonie avec le développement actuel et respectueuses de l’environnement. Il promet également de revoir en profondeur le caractère urbanistique du pays pour l’adapter aux spécificités géographiques et démographiques. Dans le domaine de l’éducation, Aouchiche s’engage à doubler le budget du secteur et à revoir le système scolaire, notamment dans les cycles primaires, en introduisant de nouvelles matières éducatives et récréatives.

Enfin, en matière de politique étrangère, le candidat du FFS s’engage à adopter une politique basée sur la défense des intérêts stratégiques de l’Algérie et de sa sécurité nationale. Il promet de réévaluer les relations de l’Algérie avec tous ses partenaires sur la base de l’intérêt national, de la réciprocité et du respect mutuel, tout en renforçant les relations avec les partenaires africains. Pour la diaspora algérienne, Aouchiche propose la création de bureaux à l’étranger pour encourager les investissements, le renforcement des liaisons de transport avec les pays où réside la communauté algérienne, et la création d’un fonds de solidarité pour prendre en charge la communauté nationale à l’étranger.

Lyes Saïdi

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