La campagne pour la présidentielle du 7 septembre a pris fin hier: Place au choix des urnes
La campagne électorale pour l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre s’est achevée hier soir, marquant le début d’une période de silence électoral de trois jours. Pendant 20 jours, les trois candidats en lice – Abdelmadjid Tebboune, Youcef Aouchiche et Abdelaali Hassani Cherif – ont sillonné le pays pour présenter leurs programmes et tenter de convaincre les électeurs.
Pour leur dernier jour de campagne, les trois prétendants ont choisi la capitale Alger pour tenir d’importants meetings et prononcer leurs ultimes discours. Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé à la Coupole du complexe Mohamed Boudiaf, Youcef Aouchiche à la Salle Atlas de Bab El Oued, et Abdelaali Hassani Cherif à la salle Harcha, également à Bab El-Oued.
Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent sur ses engagements économiques et sociaux, promettant notamment des hausses de salaires, de l’allocation chômage et des bourses étudiantes. Il s’est également engagé à construire 2 millions de logements et de nouvelles stations de dessalement. Youcef Aouchiche a présenté un programme axé sur les préoccupations citoyennes, s’engageant à bâtir un État démocratique et social. Abdelaali Hassani Cherif a quant à lui insisté sur la garantie de la justice sociale et la lutte contre les monopoles. Les trois candidats ont souligné l’importance de cette élection dans un contexte géopolitique tendu, marqué par de nombreuses menaces pesant sur l’Algérie en raison de ses positions sur la scène internationale. Ils ont tous appelé à une participation massive des électeurs.
Transparence et équité : promesse tenue
La campagne, qui a débuté le 15 août, s’est déroulée dans un cadre organisationnel et sécuritaire maîtrisé, grâce aux moyens logistiques mis en œuvre sous la supervision de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Les observateurs ont souligné le caractère équitable de la compétition, marquée par des discours réalistes et respectueux de l’éthique politique. Les médias nationaux ont été salués pour leur couverture professionnelle et objective, veillant à l’équité entre les candidats. Aucune violation n’a été enregistrée par l’ANIE à cet égard. La loi organique encadrant l’élection interdit toute activité de campagne en dehors de la période prévue, ainsi que la publication de sondages d’opinion dans les 72 heures précédant le scrutin sur le territoire national (5 jours pour la diaspora).
Les délégations de wilayas de l’ANIE ont finalisé les préparatifs pour le bon déroulement du scrutin. L’interaction populaire observée durant la campagne laisse présager une participation importante le jour J, soutenue par un arsenal juridique visant à empêcher toute utilisation abusive de l’argent dans le processus électoral. Cette élection présidentielle estcruciale pour façonner l’avenir de l’Algérie, dans un contexte régional en mutation. Les candidats ont insisté sur l’importance d’une forte participation pour préserver l’unité et la stabilité du pays.
Le scrutin intervient dans un contexte marqué par les défis économiques et les tensions géopolitiques régionales. Le futur président devra répondre aux attentes de la population en matière de pouvoir d’achat, d’emploi et de libertés démocratiques, tout en gérant les relations internationales de l’Algérie dans un environnement complexe. L’élection du 7 septembre marquera donc un nouveau chapitre dans la vie politique nationale. Après une campagne intense et des débats animés, c’est désormais aux urnes de parler. Le silence électoral en vigueur jusqu’au jour du scrutin permettra aux électeurs de réfléchir sereinement à leur choix, qui déterminera la direction que prendra le pays pour les années à venir.
Hocine Fadheli