Ghaza et Cisjordanie occupée: L’ONU dénonce une campagne d’extermination
Depuis plus d’un an, l’entité sioniste mène une agression sauvage et génocidaire contre la bande de Ghaza, de même qu’elle intensifié les attaques contre la Cisjordanie occupée, faisant un lourd bilan parmi la population civile palestinienne.
Le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit au logement, Balakrishnan Rajagopal, a dénoncé « la poursuite par l’entité sioniste de sa campagne d’extermination », s’insurgeant: « Quelle est la justification et le but de cette campagne ? Quand le reste du monde dira-t-il: Assez ? » « Ce que fait l’armée (sioniste) à Jénine et dans d’autres endroits en Cisjordanie est une continuation de la campagne d’extermination qu’elle mène à Ghaza », a déclaré Rajagopal dans un message sur la plateforme « X ». « Quelle est la justification et le but de cette campagne ? Quand le reste du monde dira-il : Assez ? », s’est-t-il insurgé. Le 28 août dernier, l’armée d’occupation a lancé un assaut meurtrier dans le nord de la Cisjordanie, considéré comme le plus violent depuis 2002, et qui a touché plusieurs villes et fait des dizaines de martyrs, de blessés et de détenus. En Cisjordanie, au moins 683 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 5.700 autres ont été blessés par les tirs de l’occupant. Par ailleurs, les organisations des affaires des prisonniers palestiniens ont fait état de l’arrestation de 10.400 Palestiniens en Cisjordanie depuis octobre 2023, dont 725 enfants, 400 femmes et 98 journalistes. Elles ont dénoncé les « crimes et violations » commis par l’armée d’occupation, notamment des « opérations de dénigrement, des agressions à coups de fouet et des menaces » contre les détenus et leurs familles, ainsi que des « opérations de sabotage et de destruction à grande échelle ».
À Ghaza s’est un véritable génocide qui se déroule en direct sous les yex du monde. En effet, depuis le 7 octobre 2023, l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza a fait 40.861 martyrs palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, et 94.398 blessés dans la bande de Ghaza. Rien que ces derniers jours, 3 nouveaux massacres ont fait 42 morts et 107 blessés.
Face à cette violence, l’UNRWA a appelé à la « protection des civils palestiniens » et à leur « permettre d’accéder à l’aide humanitaire ». Le responsable onusien Philippe Lazzarini a exhorté à un « cessez-le-feu permanent » pour soulager les souffrances de la population de Ghaza, déplorant que la réapparition de la polio dans l’enclave soit « le résultat de la destruction continue des infrastructures et du système de santé par l’armée israélienne ».
Les agences humanitaires de l’ONU ont également averti que les enfants de Ghaza, outre les efforts de vaccination contre la polio, sont exposés à d’autres maladies et gravement traumatisés par la guerre en cours. « Cela fait près de 11 mois que la guerre a éclaté dans l’enclave palestinienne. Aujourd’hui, plus de neuf personnes sur dix ont été déplacées de force par les combats, les rendant vulnérables à la faim, à la malnutrition et aux maladies », ont-elles souligné. Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés, hier, dans des bombardements de l’armée sioniste contre diverses zones de la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire depuis 334 jours, a rapporté l’agence de presse Wafa. Au moins un Palestinien est tombé en martyr et d’autres ont été blessés après que les forces d’occupation ont pris pour cible une maison du quartier d’Al-Daraj, dans la ville de Ghaza, souligne Wafa. Par ailleurs, quatre Palestiniens ont été blessés à la suite d’un bombardement de l’armée sioniste ayant visé une habitation dans le quartier d’Al-Sahaba, à Ghaza, tandis que les forces d’occupation ont également fait exploser des bâtiments résidentiels dans le quartier de Zaytoun Junoon, à l’est de la ville, ajoute la même source. Des véhicules militaires de l’occupant sioniste ont, en outre, ouvert le feu sur plusieurs maisons dans les quartiers de Tal al-Hawa et d’al-Zaytoun dans la ville de Ghaza, alors que des tirs de drones et des bombardements d’artillerie ont également été signalés. Au centre de la bande de Ghaza, l’artillerie de l’entité sioniste a tiré des obus vers les zones nord du camp de Nuseirat et les zones orientales, à l’ouest des villes de Khan Younes et Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne.
Face à cette « campagne d’extermination », le site « Middle East Eye » a affirmé qu’il n’y a « pas de lignes rouges » pour les massacres perpétrés par l’entité sioniste, déplorant que « le génocide, dont le monde a juré qu’il ne se reproduirait plus jamais après l’Holocauste, est en train d’être normalisé ». Selon ce site, « le génocide, dont le monde a juré qu’il ne se reproduirait plus jamais après l’Holocauste, est en train d’être normalisé ». « Chaque Palestinien sait que (l’entité sioniste) jouit d’une impunité totale, d’une liberté totale de faire ce qu’elle veut », a-t-il déploré, espérant qu’ « à long terme, la Cour internationale de justice ou la Cour pénale internationale l’emporteront sur les tentatives des Etats-Unis et d’autres pays de les museler ». « Mais rien de tout cela ne protège aujourd’hui Jénine, Tulkarm ou Tubas. Rien de tout cela n’empêche (l’entité sioniste) de larguer des bombes de 1 000 livres sur des tentes », a-t-il regretté, soutenant, à ce titre, que l’agression contre la Cisjordanie « était prévue avant le 7 octobre ». Alors que la communauté internationale semble impuissante face à ces crimes, la famille d’un humanitaire britannique tué à Ghaza a exhorté le gouvernement britannique à ouvrir une enquête indépendante. « Il doit y avoir une enquête indépendante sur cette attaque contre des travailleurs humanitaires innocents, et les preuves doivent être étudiées, si nécessaire, par un tribunal compétent », a réclamé la famille. James Kirby, 47 ans, travaillait avec l’ONG World Central Kitchen quand il a été tué dans la bande de Ghaza. Une Australienne, un Polonais, un Canado-Américain, deux autres Britanniques et un Palestinien sont également morts dans cette frappe. « Il doit y avoir une enquête indépendante sur cette attaque contre des travailleurs humanitaires innocents, et les preuves doivent être étudiées, si nécessaire, par un tribunal compétent », a déclaré à la presse Louise Kirby, la cousine de James Kirby, au nom de la famille. « Nous devons comprendre comment cette catastrophe a pu se produire », a-t-elle ajouté avant une cérémonie mercredi après-midi à Bristol (ouest de l’Angleterre) en mémoire de James Kirby.
Lyes Benisid