Le vote des bureaux itinérants a commencé hier: Les électeurs affichent l’espoir d’un développement soutenu dans le Sud

Le vote pour l’élection présidentielle du 7 septembre a débuté hier dans les 51 bureaux itinérants déployés à travers les zones enclavées et éparses des wilayas du Sud. Cette procédure réglementaire, en avance de 72h sur le scrutin, vise à permettre aux populations nomades et rurales de ces régions reculées d’exercer leur droit de vote dans les meilleures conditions. Ainsi, à Ouargla, Tindouf, Tamanrasset, In-Guezzam, Djanet et Béchar, les caravanes des bureaux itinérants ont entamé leur périple à la rencontre des électeurs inscrits sur leurs listes. Au total, ce sont près de 46 000 citoyens qui sont ainsi concernés par ce dispositif spécial dans le Sud. Partout, les délégations de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) ont veillé à la mobilisation des moyens humains et matériels nécessaires pour un déroulement fluide du scrutin. À Tamanrasset par exemple, pas moins de 21 603 électeurs sont attendus dans les 19 bureaux itinérants.

Sur le terrain, la satisfaction était au rendez-vous chez les électeurs, fiers de pouvoir exercer leur devoir civique même dans les contrées les plus reculées. « Je suis très fier de contribuer au choix du président », s’est réjoui Hadja Addala Mebarek à Tindouf, saluant la transparence du processus, interrogée par l’APS. Au-delà de ce geste démocratique, ces électeurs nomment surtout l’espoir de voir le futur président impulser davantage de programmes de développement au profit de leurs régions défavorisées. « J’espère que le futur Président élu œuvrera à l’impulsion du développement local pour améliorer notre cadre de vie », plaide ainsi Hadj Kadouri Aoun, éleveur à Ouargla. L’emploi, le désenclavement, le soutien aux activités génératrices de revenus comme l’élevage ou l’agriculture figurent en effet parmi les principales attentes des populations du Sud envers le prochain Président de la République. Dans les zones nomades, le vote soulève aussi d’autres enjeux spécifiques, comme la préservation du mode de vie traditionnel ou l’adaptation des politiques publiques aux réalités de ces franges de la société.

Globalement, cette mobilisation remarquable dans les bureaux itinérants témoigne de l’attachement de tous les Algériens, y compris les plus isolés, à exercer leur droit civique et prendre part à la vie démocratique du pays. Un signe fort d’unité et d’engagement citoyen.

Pour l’ANIE, l’organisation de ce scrutin en plusieurs temps dans le Sud aura représenté un défi logistique de taille. Mais c’est le gage d’une présidentielle véritablement inclusive, où chaque voix compte, quel que soit le lieu de résidence.

Chokri Hafed