Escalade de la violence sioniste en Cisjordanie occupée: Un bilan alarmant

La situation en Palestine occupée continue de se détériorer, avec une escalade de la violence qui touche particulièrement les civils. Les derniers rapports et témoignages dressent un tableau sombre de la réalité sur le terrain, où les attaques, les destructions et les violations des droits humains semblent atteindre de nouveaux sommets. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a récemment tiré la sonnette d’alarme. Selon l’agence onusienne, la semaine dernière a été « la plus sanglante pour les civils palestiniens en Cisjordanie occupée depuis novembre 2023 ». Cette déclaration souligne l’intensification des violences dans cette région, souvent éclipsée par les événements à Ghaza.

Le bilan est lourd : de nombreuses personnes ont été tuées, dont sept enfants. L’UNRWA dénonce une situation « inacceptable » et appelle à un arrêt immédiat de ces violences. Parallèlement à l’offensive contre Ghaza, les attaques en Cisjordanie se sont multipliées, entraînant la mort de 691 Palestiniens et blessant environ 5 700 autres depuis le 7 octobre 2023. La ville de Jénine et son camp de réfugiés ont été particulièrement touchés par la violence de l’occupation. La Défense civile palestinienne rapporte que l’armée d’occupation a détruit environ 25 kilomètres de rues et de quartiers lors d’une récente incursion militaire qui a duré une dizaine de jours. Les destructions ne se limitent pas aux infrastructures routières, mais touchent également les réseaux d’eau, d’électricité et d’égouts. Cette opération, décrite comme la plus intense depuis 2002, a non seulement causé des dégâts matériels considérables mais a également fait 39 martyrs palestiniens. La difficulté à évaluer l’ampleur totale des destructions témoigne de l’intensité de l’assaut.

Les attaques perpétrées par des colons armés contre des civils palestiniens se poursuivent. Dans le village de Zanuta, au sud d’El Khalil (Hébron), des colons ont agressé des Palestiniens près d’un puits d’eau, les empêchant d’y accéder et blessant plusieurs personnes. Ces actes de violence s’accompagnent d’une expansion continue de la colonisation. À Masafer Yatta, des colons ont pris d’assaut le site archéologique de « Bir Ma’in », empêchant les Palestiniens d’y accéder et installant une tente sur le site. Ces actions s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à contrôler les ressources en eau et les sites historiques de la région.

La violence de l’occupation n’épargne pas les plus jeunes. Le récent martyre de Bana Amjad Bakr, une enfant de 13 ans, lors d’une attaque de colons sur le village de Qaryut, au sud de Naplouse, illustre tragiquement cette réalité. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné ce crime, le qualifiant d' »exemple frappant et clair des massacres horribles commis par les forces d’occupation contre les civils palestiniens en général et les enfants en particulier ». La violence de l’occupation ne se limite pas aux opérations militaires et aux attaques de colons. Le Club des prisonniers palestiniens dénonce une « politique systématique » de torture dans les prisons, qui aurait atteint son paroxysme depuis le 7 octobre 2023. Des vidéos et des photos révélées montrent des détenus menottés, allongés sur le ventre, certains dénudés, exposés à l’intimidation par des chiens de garde.

Ces révélations ne seraient que « la partie émergée de l’iceberg » selon le Club, qui appelle les Nations Unies à ouvrir une enquête internationale impartiale sur ces crimes de torture et de meurtre commis contre les prisonniers palestiniens. Face à cette escalade de la violence, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une intervention urgente de la communauté internationale. Le ministère palestinien des Affaires étrangères souligne la nécessité pour la communauté internationale d' »assumer ses responsabilités, d’imposer la mise en œuvre des résolutions de légitimité internationale, de mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens et d’exercer une réelle pression sur l’occupant ». Les organisations de défense des droits de l’homme appellent à des enquêtes impartiales sur les violations présumées du droit international humanitaire, notamment concernant le traitement des prisonniers et les attaques contre les civils.

Chokri Hafed

Militante américaine tuée par balles sionistes en Palestine

L’ONU demande une enquête « élargie »

Les Nations unies ont appelé à l’ouverture d’une enquête « élargie » sur le meurtre de la militante américaine pro-palestinienne, Aysenur Ezgi Eygi, tuée vendredi par des balles sionistes en Cisjordanie occupée. Le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, a souligné l' »importance d’enquêter sur les circonstances de cet incident et de demander des comptes aux responsables », soulignant la nécessité de « protéger les civils en toutes circonstances ». La famille  de la victime a exigé une « enquête indépendante ». « Aysenur défendait pacifiquement la justice lorsqu’elle a été tuée par une balle », a-t-elle ajouté, faisant état d’une vidéo « montrant qu’elle (la balle) provenait d’un tireur de l’armée ». « Nous demandons au président (Joe) Biden, à la vice-présidente (Kamala) Harris et au secrétaire d’Etat (Antony) Blinken d’ordonner une enquête indépendante sur le meurtre injuste d’une citoyenne américaine et de veiller à ce que les coupables répondent pleinement de leurs actes. » Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, d’origine turque, a succombé à ses blessures après avoir été grièvement blessée par balle à la tête par les forces d’occupation sionistes à Beita, alors qu’elle participait à la manifestation hebdomadaire contre l’expansion des colonies, avait indiqué vendredi l’agence de presse Wafa. Le Secrétaire du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein Sheikh, cité par Wafa, a condamné le meurtre de la militante américaine par les forces sionistes, soulignant que « ce crime fait partie d’une série de violations quotidiennes commises par les forces d’occupation ».

R.N.