Soudan: Violents combats près de Khartoum, des centaines de familles sur les routes
Des centaines de familles soudanaises ont fui samedi une proche banlieue de Khartoum après une intensification des combats autour d’une base militaire, ont rapporté des médias. Mercredi, les forces de soutien rapide (FSR) ont attaqué la grande base de la ville de Bahri qui jouxte la capitale soudanaise au nord. Cette base appelée Hattab est restée aux mains de l’armée après le début du conflit au Soudan en avril 2023. « Depuis ce matin (samedi), l’armée tire à l’artillerie vers le sud de la base Hattab tandis que des avions militaires survolent » la zone, a indiqué un témoin cité par des médias. Dans le même temps, les FSR « ont attaqué des maisons au sud de (la base) de Hattab », a témoigné un autre résident. « Depuis le matin, des centaines de familles sont parties en direction du nord, portant leurs affaires sur leurs têtes » pour fuir les combats, a-t-il ajouté. sur un autre volet, des camions ont franchi vendredi le passage frontalier d’Adré récemment ouvert au Tchad avec 100 tonnes d’aide alimentaire au profit des Soudanais les plus exposés à la famine, a annoncé Stéphane Dujarric, porte-parole en chef du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. « Le Programme alimentaire mondial (PAM) a transporté plus de 1.500 tonnes de nourriture et de produits nutritionnels vitaux, suffisamment pour près de 130.000 personnes depuis la réouverture du passage frontalier le 20 août », a-t-il dit en précisant qu’une partie de cette aide avait déjà été livrée à Mornei, une zone de l’Etat soudanais du Darfour occidental menacée par la famine. M. Dujarric a précisé que plus de 22.000 personnes à Mornei ont reçu des rations alimentaires d’urgence et que près de 4.800 enfants et femmes enceintes et allaitantes avaient reçu des suppléments nutritionnels. Le reste de l’aide a été acheminé vers d’autres communautés du Darfour occidental menacées de famine et dans les régions de Kereneik et Sirba. La guerre entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les FSR, dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdane Daglo, a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes, notamment dans les pays voisins, selon l’ONU.
R.I.