Affaire des sénatoriales de Skikda: Une peine de 10 ans de prison requise à l’encontre de 103 élus
Le représentant du ministère public près le tribunal correctionnel de première instance de Tamalous, relevant de la cours de justice de Skikda, a requis une peine de 10 ans de prison et 100 millions de centimes d’amende à l’encontre de 103 accusés, dont la sénatrice et son père, impliqués dans l’affaire de l’achat des voix lors des dernières sénatoriales, apprend-on de source judiciaire. Les demandes du ministère public sont intervenues, selon la même source, suite aux poursuites judiciaires engagées contre la sénatrice et son père pour avoir octroyé d’indus avantages et des dons en espèces ou promesse de les donner dans le but d’obtenir ou de tenter d’obtenir les voix des grands électeurs,, lors des sénatoriales tandis que les 101 autres prévenus ont été accusés d’avoir reçu des dons en espèces ou des promesses de les recevoir en vue d’accorder leurs voix. Rappelons que cette affaire qui a ébranlé la scène locale et nationale, a été révélée par un enregistrement audio publié sur les réseaux sociaux, impliquant une membre du Conseil de la Nation pour la wilaya de Skikda, déchue depuis de son immunité parlementaire, et un intermédiaire dans des négociations pour l’achat des voix des élus lors des sénatoriales de 2022. Hormis le président de l’APC de Djendel qui a été mis, hors cause, tous les élus et P/APC, dont les noms ont été cités, dans l’affaire ont été placés sous contrôle judiciaires, après leur audition par le juge d’instruction, près le tribunal de Tamalous, relevant de la cour de Skikda. Les élus impliqués siègent à l’APC de Khnag Mayoune, l’APC de Dar Maillo, l’APC de Skikda, des élus de l’APC de Zerdaza. Il en est de même pour le P/APW de Skikda et deux élus de l’APC de Beni Bchir, dont une femme. Au total, 70 parmi les prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire, dont la sénatrice et son père. Selon notre source, lors de l’audience, la sénatrice a campé sur la même position que lors de l’instruction. Elle a réfuté les accusations, les considérant comme malveillantes et sans fondement.
S. Chahine