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Au moins 270 morts dans nouvelles attaques sionistes: Le Liban sous le feu des bombes !

Le Liban fait face à une nouvelle vague d’agressions israéliennes d’une intensité sans précédent depuis le début de l’agression génocidaire sioniste contre la Bande de Ghaza en Palestine occupée en octobre 2023. Ces frappes massives ont fait au moins 274 morts, dont 21 enfants, et plus de 1000 blessés selon un bilan communiqué par le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.

L’armée d’occupation israélienne a mené des raids aériens sur des dizaines de localités dans le sud du Liban, avec une concentration particulière sur la zone de Nabatieh où pas moins de 80 frappes ont été recensées. Les bombardements se sont étendus jusqu’au nord du pays, touchant notamment les régions montagneuses frontalières avec la Syrie.  « C’est une catastrophe, un massacre », témoigne le Dr Jamal Badrane de l’hôpital du Secours populaire à Nabatieh. « Les frappes n’arrêtent pas, ils nous ont bombardés alors qu’on retirait des blessés », ajoute-t-il, soulignant l’acharnement des forces sionistes. La violence des attaques a provoqué le déplacement de milliers de familles fuyant dans la panique les zones bombardées. L’inquiétude gagne même la capitale Beyrouth, où des habitants ont reçu des messages sur leurs téléphones de la part de l’occupation qui s’est arrogé le droit de les pousser à partir. Des pratiques dénoncées comme une violation flagrante de la souveraineté libanaise.

Face à cette offensive d’envergure, le Premier ministre libanais Najib Mikati a fermement condamné un « plan de destruction » de son pays. Il a appelé la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste pour mettre fin à son agression, soulignant que ces attaques s’apparentent à « une guerre d’extermination ». Le président iranien Massoud Pezeshkian a quant à lui pointé du doigt la volonté israélienne « d’élargir le conflit » au Moyen-Orient, mettant en garde contre les conséquences désastreuses d’une telle escalade pour la région et le monde entier.

Violations du droit international et crimes de guerre

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a exprimé sa « grave préoccupation pour la sécurité des civils » et rappelé que « les attaques contre les civils ne sont pas seulement des violations du droit international, mais pourraient constituer des crimes de guerre ». L’ONU, par la voix de Ravina Shamdasani, porte-parole du bureau des droits de l’homme, s’est dite « extrêmement préoccupée » par cette escalade de la violence, jugeant que cette spirale « doit cesser ». La Finul a également souligné l’importance cruciale de s’engager à nouveau dans la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui avait mis fin à la guerre de 2006. Cette résolution stipule que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU doivent être déployés dans le sud du Liban, un principe clairement bafoué par les récentes offensives de l’occupation sioniste.

Les observateurs craignent que cette intensification des frappes contre le Liban ne marque une nouvelle étape dans l’élargissement du conflit, d’autant plus que l’entité sioniste qui œuvre à un élargissement du conflit a mis le Liban dans le viseur comme « objectif de guerre ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a d’ailleurs exprimé son inquiétude quant à la possibilité que le Liban devienne « un autre Ghaza », faisant écho aux craintes d’une répétition du scénario catastrophique observé dans l’enclave palestinienne. La Finul a mis en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices d’une escalade supplémentaire, non seulement pour le Liban mais pour l’ensemble de la région.

Face à cette agression, le Hezbollah libanais a affirmé avoir riposté en lançant des dizaines de roquettes visant des installations militaires israéliennes. Le mouvement a précisé avoir ciblé « les principaux entrepôts » de l’armée d’occupation dans la zone, ainsi qu’une caserne militaire, montrant sa détermination à répondre aux provocations israéliennes tout en essayant de maintenir une certaine proportionnalité dans sa réponse.

La communauté internationale, par la voix de nombreux dirigeants et organisations, appelle à une désescalade immédiate. Le Premier ministre libanais Mikati a réitéré l’engagement de son gouvernement en faveur de la mise en œuvre des résolutions des Nations Unies, notamment concernant la solution à deux États pour résoudre la question palestinienne. Cette approche diplomatique est d’ailleurs  la seule voie viable pour sortir de cette spirale de violence et éviter une catastrophe humanitaire à l’échelle régionale.

Lyes Saïdi

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