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Plus de 60% des bâtiment détruits: Ghaza, une enclave dévastée

Le degré de destruction causé par le terrorisme d’État systématique de l’entité sioniste à Ghaza est inédit, alors que l’enclave dévastée n’est plus ruines.  Les analyses par satellite montrent que l’agression sioniste a causé des niveaux de destruction « sans parallèle » ces dernières années dans la bande de Ghaza. Au 13 septembre 2024, 58,7% des bâtiments de l’enclave, soit près de 169.000 structures, ont été endommagés ou détruits. Les plus importantes destructions sont survenues au cours des deux à trois premiers mois de l’agression génocidaire sioniste, lancée le 7 octobre 2023. La capitale Ghaza, qui comptait 600.000 habitants avant la guerre, n’est aujourd’hui qu’une ville de désolation, avec près des trois quarts (73,9%) de ses bâtiments touchés. Même dans les villes les moins endommagées comme Rafah, à la frontière avec l’Égypte, 46,3% des bâtiments ont été touchés (contre 33,9% en avril). De plus en plus de façades d’immeubles ou de maisons y sont éventrées ou totalement détruites. Sur les 58 km2 longeant la frontière avec l’entité sioniste, c’est plus de 90% des bâtiments qui semblent avoir été « détruits ou gravement endommagés » entre octobre 2023 et mai 2024, d’après Amnesty International.

Les hôpitaux, les lieux de culte et les écoles ont payé un lourd tribut. Seuls 16 des 36 hôpitaux (44%) étaient « partiellement » opérationnels au 20 août, selon l’OMS. L’organisation a qualifié l’hôpital Al-Chifa, le plus grand de Ghaza, de « coquille vide avec des tombes ». Pour les lieux de culte, 70% des mosquées ont été endommagées ou détruites. Quant aux bâtiments scolaires, l’Unicef en a comptabilisé au moins 477 ayant subi des dégâts, soit près de 85% des 564 établissements répertoriés. Parmi eux, 133 ont été endommagés et 344 directement touchés. Les infrastructures agricoles ont également été massivement touchées, avec 68% des surfaces agricoles endommagées, soit 102 km2. Dans certains gouvernorats, c’est jusqu’à 78% des terres qui ont été détruites. La destruction des systèmes d’irrigation, des fermes, des vergers et des installations de stockage est encore plus importante, atteignant 80 à 96% selon un rapport de la Cnuced. Enfin, le réseau routier a également subi de lourds dommages, avec 1.190 km de routes détruites, 415 km sévèrement endommagés et 1.440 km modérément touchés.

Une catastrophe humanitaire sans précédent

Cette destruction massive des infrastructures, conjuguée aux nombreuses victimes civiles, a engendré une catastrophe humanitaire d’une ampleur sans précédent dans la bande de Ghaza. Près de deux millions de Palestiniens, sur un total de 2,3 millions, ont été déplacés à l’intérieur de l’enclave. L’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, fait état de grandes difficultés pour acheminer les fournitures d’hiver nécessaires dans cette zone assiégée et ravagée par la guerre. Les fortes pluies ont également inondé les tentes abritant les personnes déplacées, emportant certaines d’entre elles. Face à l’ampleur de la destruction et de la crise humanitaire, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le « niveau de souffrance » et de mort à Ghaza « n’a pas de parallèle » avec ce qu’il a pu voir depuis qu’il est à ce poste. La communauté internationale est appelée à agir d’urgence pour mettre fin à cette « guerre génocidaire » et venir en aide à la population palestinienne. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a pour sa part déclaré qu’il était confronté à de grandes difficultés pour acheminer les fournitures d’hiver nécessaires à Ghaza, assiégée et ravagée par une guerre génocidaire sioniste qui se poursuit depuis près d’un an. L’UNRWA a expliqué dans un communiqué de presse lundi que « comme toutes les organisations humanitaires, l’office est confronté à de grandes difficultés pour acheminer ces fournitures dans la bande de Ghaza ». L’agence onusienne a lancé « un appel urgent pour un arrêt immédiat de la destruction de maisons et d’abris », exigeant également « l’ouverture de davantage de points de passage vers la bande de Ghaza pour permettre aux agences humanitaires de livrer des fournitures de base à des milliers de familles dans le besoin ».

R.N.

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