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Wilayas touchées par les inondations dans le Grand Sud : La vie reprend remarquablement son cours normal

La vie reprend doucement son cours dans les wilayas du Sud après des pluies diluviennes d’une intensité jamais vue qui ont causé d’importantes inondations. Abdelhamid Afra, délégué national aux grands risques, dresse un bilan encourageant de la situation. Invité du from de la Radio algérienne, le même responsable a souligné le caractère exceptionnel de ces intempéries. « Imaginez trois mois de pluie en trois heures, » explique Afra, les yeux encore écarquillés par l’ampleur du phénomène. « Nos wilayas du Sud ont reçu 120 mm d’eau en un temps record, de quoi transformer le désert en mer. » Face à ce déluge inattendu, les infrastructures locales, conçues pour des climats arides, ont été mises à rude épreuve. Pourtant, contre toute attente, elles ont tenu bon. « C’est le fruit d’années de préparation, » souligne fièrement Afra. « Nos plans de prévention, régulièrement mis à jour, ont prouvé leur efficacité. » Il a ajouté : « Les constructions, les infrastructures et les systèmes de drainage dans ces wilayas sont conçus pour faire face aux phénomènes climatiques habituels, et non à de telles catastrophes qui provoquent la sortie des oueds de leur cours naturel. Toutefois, les plans de prévention et de secours, régulièrement mis à jour, ainsi que les efforts préventifs anticipés, notamment lors de la distribution des bulletins météorologiques, ont permis aux autorités locales et wilayales de maîtriser la situation. »

Parmi les zones touchées, Tindouf a particulièrement souffert. Coupée du monde par des routes inondées et des voies ferrées impraticables, la wilaya s’est retrouvée isolée. « Mais l’Algérie a fait preuve d’une solidarité remarquable. Les wilayas voisines – Adrar, Oran, Sidi Bel Abbès – ont rapidement volé au secours de Tindouf. Sonelgaz, le géant national de l’énergie, a assuré l’approvisionnement en carburant, tandis qu’Agrodiv veillait à ce que personne ne manque de nourriture. « C’était une véritable course contre la montre, » se souvient Afra. « Mais grâce à cette mobilisation exceptionnelle, nous avons évité le pire. »

Si la crise a pu être gérée efficacement, c’est aussi grâce à un travail de longue haleine. Belkacem Bouzidi, directeur de l’action régionale et urbaine, en témoigne : « Depuis des années, nous menons une guerre silencieuse contre les catastrophes naturelles. »

Cette « guerre » se joue sur plusieurs fronts. Nettoyage régulier des oueds, élimination des déchets sur leurs rives, entretien minutieux des infrastructures hydrauliques… Autant d’actions qui, bien que peu visibles, ont joué un rôle crucial lors des inondations.

« C’est un travail de fourmi, » admet Bouzidi. « Mais face aux caprices croissants du climat, c’est notre meilleure défense. » Si l’Algérie peut se féliciter de sa gestion de crise, les autorités restent lucides. « Ces inondations sont un avertissement, » prévient Afra. « Le climat change, et nous devons nous adapter. » L’expérience acquise lors de cet épisode servira de base pour renforcer davantage la résilience du pays. Infrastructures plus robustes, systèmes d’alerte plus performants, coordination interrégionale améliorée… Les chantiers ne manquent pas. « Notre objectif est clair, » conclut Afra avec détermination. « Faire de l’Algérie un modèle de résilience face aux défis climatiques de demain. »

Lyna Larbi

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