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Cas de diphtérie et de paludisme dans le Sud: Les nouvelles directives de Saïhi

Le ministre de la Santé intensifie la lutte contre la Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a présidé lundi une réunion de coordination élargie pour se pencher de nouveau sur l’apparition de cas de paludisme et de diphtérie dans le Sud et annoncé une série de mesures d’urgence pour maîtriser la situation épidémiologique. Au cours de cette réunion, qui s’est tenue en présence des cadres de l’administration centrale et des directeurs généraux de l’Institut Pasteur, de la Pharmacie centrale des Hôpitaux (PCH) et de l’Institut national de Santé publique, le ministre a ordonné l’envoi immédiat de quantités supplémentaires de médicaments antipaludéens, de vaccins et de sérums antidiphtériques pour assurer une prise en charge urgente et complète des cas enregistrés.

Dans le cadre du renforcement des moyens médicaux et logistiques, une mission médicale conjointe entre le ministère de la Santé et la Protection civile a été déployée vers les wilayas de Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam. Cette équipe, composée de soixante membres incluant médecins et infirmiers, est dotée de onze ambulances ainsi que de médicaments, vaccins et équipements médicaux divers. Le ministre Saihi a également ordonné la mobilisation de tous les moyens nécessaires pour faciliter le travail des équipes médicales et paramédicales, notamment en renforçant ces dernières avec du personnel recruté dans les régions voisines des wilayas touchées.

Concernant la réorganisation de la prise en charge, de nouvelles directives prévoient la création de pavillons dédiés dans les hôpitaux des wilayas affectées pour les cas simples ne nécessitant pas d’hospitalisation, tandis que les cas graves seront transférés vers les différents établissements sanitaires de la wilaya de Tamanrasset. La campagne de vaccination a été étendue à toutes les catégories de citoyens, y compris les enfants, et des doses de rappel sont administrées aux personnes déjà vaccinées par mesure de précaution. Pour assurer un suivi rigoureux de la situation, une cellule de veille, installée dès l’apparition des premiers cas, est chargée d’élaborer des rapports quotidiens sur l’évolution de la situation sanitaire. À Tamanrasset, le service d’épidémiologie et de médecine préventive de l’hôpital effectue quotidiennement entre 100 et 200 prélèvements pour le dépistage d’éventuelles contaminations. Sur le terrain, la wilaya de Tamanrasset a intensifié les mesures pratiques avec l’aspersion d’insecticides dans les rues et lieux publics, l’assèchement des lacs et l’organisation de campagnes de nettoiement des quartiers. Des caravanes de proximité ont également été lancées pour atteindre et vacciner les populations nomades.

La situation est « stable »

Selon le ministre Saihi, la situation est actuellement « stable », aucune nouvelle infection n’ayant été signalée au cours de la dernière semaine. Il est à noter que tous les cas de paludisme recensés à Tamanrasset sont importés des régions frontalières, suite aux importantes précipitations qui s’y sont abattues. Les efforts de vaccination ont déjà permis de protéger plus de 3 000 personnes contre la diphtérie en 2023, et ce chiffre a plus que triplé en 2024 avec plus de 11 000 personnes vaccinées. L’envoi de la mission médicale conjointe s’est fait en exécution des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, soulignant l’importance accordée à cette situation sanitaire au plus haut niveau de l’État. La PCH est également pleinement mobilisée, ayant déjà acheminé d’importantes quantités de médicaments antipaludéens dans les zones concernées, avec une nouvelle cargaison arrivée lundi matin à Timiaouine et Tin Zaouatine. Les autorités sanitaires ont adopté un protocole sanitaire conforme aux normes de l’Organisation mondiale de la santé. La coordination étroite entre les différents services témoigne d’une approche globale et intégrée pour faire face à cette situation épidémiologique. L’accent mis sur la prévention, le renforcement des capacités de prise en charge et la surveillance épidémiologique rigoureuse devrait permettre de contenir efficacement la propagation de ces maladies dans les wilayas du Sud algérien, où la situation reste sous étroite surveillance.

Samir Benisid

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