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Le spectre d’une guerre totale !

L’escalade des tensions au Moyen-Orient a atteint un nouveau sommet hier, avec le lancement par l’Iran de centaines de missiles en direction de l’entité sioniste, en réponse à une série de provocations et d’agressions israéliennes qui ont progressivement élargi le conflit de Ghaza à l’ensemble de la région.

Le Moyen-Orient se trouve au bord d’un embrasement total suite à une escalade sans précédent des tensions régionales. L’Iran a lancé une attaque massive contre l’entité sioniste, tirant plus de 400 missiles en réponse à une série de provocations et d’agressions israéliennes qui ont progressivement élargi le conflit de Ghaza à l’ensemble de la région. Cette riposte iranienne fait suite à l’assassinat de plusieurs hauts responsables régionaux, notamment Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, ainsi que leur numéro 2, Abbas Nilforushan, tués vendredi dernier dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth et Ismaël Haniyeh, leader du Hamas dans une attaque aérienne à Téhéran. Les Gardiens de la révolution iranienne ont confirmé avoir « commencé à frapper des objectifs militaires avec des dizaines de missiles », tandis que le guide suprême iranien, Ali Khamenei, avait prévenu que la mort de Hassan Nasrallah « ne serait pas vaine ». Le premier vice-président iranien Mohammad Reza Aref avait quant à lui averti que cela entraînerait la « destruction » de l’entité sioniste. Cette attaque marque une escalade majeure dans un conflit qui ne cesse de s’étendre depuis plusieurs mois. Au cœur de cette crise, le Liban est devenu un nouveau front majeur. L’agression israélienne contre le pays, qui a débuté le 23 septembre, a pris une nouvelle dimension avec l’annonce d’une offensive terrestre dans le sud du pays. Cette escalade a provoqué une catastrophe humanitaire majeure, avec plus de 1.000 martyrs et 2.950 blessés selon le ministère libanais de la Santé, un million de déplacés internes, dont plus de 300.000 enfants, et des destructions massives d’infrastructures civiles. Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a déclaré que le Liban faisait face à « l’une des phases les plus dangereuses de son histoire ». L’UNICEF s’est dite « profondément préoccupée » par la situation, révélant qu’au moins 80 enfants ont perdu la vie la semaine dernière. Les attaques israéliennes ont visé de nombreuses cibles civiles, y compris le siège de la chaîne de télévision Al-Sirat TV à Beyrouth, une première contre un média libanais. La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a été contrainte d’interrompre ses patrouilles, ses 10.000 Casques bleus ne pouvant plus se déplacer en raison de l’intensité des attaques. Face à cette escalade dangereuse, la communauté internationale a multiplié les appels à la retenue.

Appel à un cessez-le-feu immédiat

L’ONU, par la voix de son Secrétaire général Antonio Guterres, a insisté sur un cessez-le-feu « immédiat » et a lancé un appel de fonds de 426 millions de dollars pour aider les déplacés libanais. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a mis en garde contre une « catastrophe humanitaire régionale ». L’Union Européenne, par l’intermédiaire de Josep Borrell, a averti que toute nouvelle intervention militaire « aggravera la situation de façon dramatique » et a réitéré sa demande d’un cessez-le-feu immédiat et la mise en œuvre de la résolution 1701. La Chine s’est déclarée « très inquiète » et s’est opposée « à toute violation de la souveraineté du Liban », tandis que la Turquie, par la voix du président Erdogan, a promis que l’entité sioniste serait arrêtée « tôt ou tard ». Le conflit s’est également étendu à la Syrie, où l’entité sioniste a mené des frappes contre Damas, faisant trois martyrs et neuf blessés civils selon l’agence SANA. Ces attaques, menées par l’aviation militaire de l’occupant sioniste et des drones depuis le Golan syrien occupé, ont causé d’importants dégâts matériels malgré l’interception de la majorité des missiles par la défense antiaérienne syrienne. Le coût humain de cette escalade régionale est dramatique. À Ghaza, on dénombre 41.638 martyrs et 96.460 blessés depuis le 7 octobre 2023. Au Liban, plus de 1.000 martyrs ont été recensés en deux semaines d’agression. Des milliers de déplacés et des destructions massives sont à déplorer dans toute la région. La situation actuelle présente un risque majeur d’embrasement régional total. Les experts et observateurs craignent que cette escalade ne déclenche un conflit généralisé au Moyen-Orient, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour la stabilité mondiale. La FINUL a averti que toute invasion israélienne du territoire libanais constituerait une violation de la souveraineté du pays et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Le Hezbollah, tout en démentant les allégations israéliennes d’une invasion au sud du Liban, s’est dit « prêt à affronter directement les forces ennemies qui oseraient pénétrer en territoire libanais. » Alors que les États-Unis ont annoncé leur soutien à l’entité sioniste, promettant une aide défensive supplémentaire, la communauté internationale reste divisée sur la réponse à apporter à cette crise majeure qui menace de redessiner l’équilibre géopolitique de toute la région. L’intensification du conflit au Liban a entraîné une détérioration rapide de la situation humanitaire. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) s’est dit « profondément préoccupé » par cette évolution. Sa directrice générale, Catherine Russell, a souligné que le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays dépassait le million, dont plus de 300.000 enfants. Elle a fait savoir que « des milliers d’enfants vivent actuellement dans la rue ou dans des refuges, et que beaucoup ont quitté leur foyer sans emporter avec eux les produits de première nécessité ». L’UNICEF et ses partenaires sont sur le terrain au Liban et fournissent une aide aux enfants et aux familles, mais à mesure que la violence augmente, les besoins humanitaires augmentent également. Russell a appelé à la cessation « immédiate des conflits » et exhorté toutes les parties à protéger les enfants et les infrastructures civiles. L’extension du conflit à la Syrie a ajouté une nouvelle dimension à la crise. Les frappes israéliennes contre Damas, menées depuis le Golan syrien occupé, ont non seulement fait des victimes civiles mais ont également causé d’importants dégâts matériels. Cette attaque souligne la complexité de la situation régionale et le risque d’une expansion continue du conflit.

Lyes Saïdi

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