Culture

12ème Festival international d’Oran du film arabe: Le cinéma algérien à l’honneur

Du 4 au 10 octobre 2024, El Bahia s’apprête à vivre au rythme de la 12e édition du Festival international du film arabe (FIOFA). Cet événement majeur du 7e art dans le monde arabe mettra particulièrement à l’honneur la production cinématographique algérienne, avec pas moins de 10 œuvres nationales en lice sur les 60 films programmés.

Parmi les 43 films arabes en compétition officielle, 8 productions algériennes tenteront de décrocher les prestigieux Wihr d’or, d’argent et de bronze dans différentes catégories. Cette sélection témoigne de la diversité et du dynamisme de la création cinématographique nationale. Dans la catégorie des longs métrages, deux films algériens se distinguent : « Terre de vengeance » d’Anis Djaad et « Deux hommes, un destin » de Mustapha Ouzgoun. Ces œuvres promettent d’offrir aux spectateurs des regards singuliers sur la société algérienne contemporaine. Le documentaire, genre en plein essor en Algérie, sera représenté par deux productions ambitieuses : « Moussa, le dernier bibliothécaire d’Oran » de Hadj Mohamed Fitas et « Zinet, Alger, le bonheur » de Mohamed Latrache. Ces films explorent des facettes méconnues du patrimoine culturel algérien, entre passé et présent. La section des courts métrages verra concourir « La Balle » de Malek Saifi et « El Karar » (Décision) d’Abdallah Nemiche. Ces formats courts, véritables laboratoires de créativité, permettront de découvrir de nouveaux talents prometteurs du cinéma algérien. Enfin, deux documentaires complètent la sélection nationale en compétition : « Tahtouh » de Mohamed Ouali et « Boualem Smaa Koulech » d’Aziz Boukrouni et Khaled Bounab. Ces œuvres apporteront un éclairage inédit sur des parcours individuels ou des phénomènes sociaux propres à l’Algérie.

La participation algérienne au FIOFA ne se limite pas à la compétition officielle. Deux documentaires seront projetés hors compétition dans la catégorie « Documentaires d’Oran » : « Boudjemâa et la maison du cinéma » de Mohamed Latrache et « Takbalni » d’Iliès Boukhemoucha. Ces œuvres permettront de mettre en lumière le patrimoine cinématographique oranais et son histoire riche. L’ouverture du festival sera marquée par la projection du film algérien « Aïn Lahdjar » de Lotfi Bouchouchi, un choix qui souligne l’importance accordée à la production nationale dans cette édition du FIOFA.

Parmi les 14 courts métrages de fiction en lice pour le Wihr d’or de leur catégorie, deux productions algériennes se démarquent : « Kora » d’Ahmed Saïfi et « Karar » (Décision) d’Abdallah Nemiche. Ces œuvres concourront aux côtés de films venus du Bahreïn, de Tunisie, d’Irak, de Mauritanie, du Liban, d’Oman, d’Égypte, de Jordanie, de Libye, d’Arabie Saoudite et de Syrie. Cette sélection éclectique promet des échanges culturels riches et une compétition de haut niveau.

Un jury international pour évaluer les courts métrages

Les courts métrages seront évalués par un jury prestigieux composé du comédien algérien Nidhal El-Mellouhi, de la réalisatrice jordanienne Layali Badr et du réalisateur syrien Djoud Saïd. Cette composition reflète la volonté du festival de favoriser les échanges et le dialogue entre les différentes cinématographies arabes.

Avec plus de 60 films programmés, dont une forte représentation algérienne, le 12ème Festival international d’Oran du film arabe s’affirme comme un rendez-vous incontournable du cinéma arabe. Il offre une vitrine exceptionnelle à la production cinématographique algérienne, tout en favorisant les échanges et la découverte de talents venus de tout le monde arabe. Cette édition 2024 du FIOFA promet d’être un moment fort de la vie culturelle, mettant en lumière la richesse et la diversité du cinéma national. Elle permettra également de renforcer les liens entre les différentes cinématographies arabes, contribuant ainsi au rayonnement culturel de l’Algérie sur la scène internationale. Alors que le rideau s’apprête à se lever sur cette 12e édition, tous les regards sont tournés vers Oran, qui s’affirme plus que jamais comme une capitale culturelle majeure du monde arabe. Le public algérien et international attend avec impatience de découvrir ces nouvelles productions qui promettent de marquer l’histoire du cinéma arabe contemporain.

Mohamed Seghir

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