Économie

Développement de la sous-traitance: Un tremplin pour l’industrialisation de l’économie nationale

La 9ème édition du Salon ALGEST, dédiée à la sous-traitance et à l’intégration nationale a ouvert hier ses portes au Palais des expositions de la Safex à Alger. L’évènement rassemble près de 120 exposants autour d’une ambition commune : façonner une industrie nationale diversifiée et compétitive. Cette effervescence témoigne d’une prise de conscience : la sous-traitance n’est plus un simple rouage, mais bien le moteur d’une transformation économique profonde. Kamel Agsous, à la tête de la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat (BASTP), en est convaincu. Pour lui, l’heure est venue de tisser un réseau dense d’entreprises locales capables de répondre aux exigences des grands donneurs d’ordre nationaux. Agsous a indiqué que des mesures d’encouragement, d’exonérations douanières et fiscales à destination des producteurs locaux doivent permettre l’émergence d’entreprises pouvant répondre aux besoins des grands donneurs d’ordre nationaux. Pour ce faire, le même responsable a souligné la nécessité de la mise à niveau des sous-traitants pour parvenir aux standards de fabrication internationaux, ce qui leur permettra, selon lui, de saisir les opportunités du marché national marqué par une industrie en développement dans plusieurs secteurs majeurs. Parmi ces secteurs pouvant tirer avec leur développement l’émergence de la sous-traitance locale, le président de la BASTP a cité la construction mécanique, l’électricité, les travaux publics, les hydrocarbures ainsi que les mines et l’industrie pharmaceutique.

Au ministère de l’Industrie, Said Bendrimia, directeur des industries chimiques et matériaux de construction, voit dans la sous-traitance un levier de compétitivité incontournable. En confiant certaines tâches à des experts, les entreprises algériennes pourraient non seulement réduire leurs coûts, mais aussi gagner en qualité et en innovation. « La sous-traitance donne un avantage comparatif pour maitriser les coûts tout en développant la compétitivité de l’entreprise algérienne », a-t-il affirmé.

Cette approche ne se limite pas à un seul secteur. De la mécanique à l’électricité, en passant par les travaux publics et l’industrie pharmaceutique, c’est tout le paysage industriel algérien qui est appelé à se métamorphoser. L’objectif ? Réduire la dépendance aux hydrocarbures et créer un tissu économique robuste et diversifié.

Pour y parvenir, les autorités misent sur un cocktail de mesures incitatives. Exonérations fiscales, soutien à la formation, programmes de mise à niveau : tout est mis en œuvre pour créer un terreau fertile à l’éclosion de PME innovantes. L’ambition est claire : hisser ces entreprises aux standards internationaux pour qu’elles puissent, à terme, conquérir les marchés étrangers.

Le salon ALGEST a été le théâtre de rencontres prometteuses entre donneurs d’ordre et sous-traitants potentiels. Le groupe Saïdal, fleuron de l’industrie pharmaceutique nationale, y cherchait des partenaires pour la fabrication de pièces spécifiques. De son côté, la Sonarem, géant minier, était en quête de fournisseurs locaux pour ses équipements d’exploitation. Fait marquant, la présence d’entreprises liées au ministère de la Défense nationale souligne la volonté de créer des ponts entre l’industrie militaire et civile. Une synergie qui pourrait accélérer les transferts de technologies et booster l’innovation locale.

Lyna Larbi

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