Culture

Industrie cinématographique: Le renouveau du cinéma algérien

Le Festival international d’Oran du film arabe s’impose comme une vitrine du renouveau cinématographique en Algérie et comme le plus grand événement dédié au cinéma arabe.

L’Algérie a considérablement intensifié ses efforts pour développer son industrie cinématographique au cours des deux dernières années, comme l’a souligné la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, lors de l’ouverture de la 12e édition du Festival international d’Oran du film arabe. Cette dynamique s’inscrit dans une vision globale portée au plus haut niveau de l’État, avec le soutien direct du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui considère le cinéma et les arts créatifs comme des vecteurs essentiels de l’identité nationale et des outils précieux pour la préservation de la mémoire collective. Les réalisations concrètes témoignent de cet engagement sans précédent : l’inauguration de la première ville cinématographique dans le sud du pays marque une étape décisive, complétée par le lancement de projets similaires dans d’autres régions. Cette expansion géographique s’accompagne d’une structuration institutionnelle majeure avec la création du Centre national des archives cinématographiques et leur numérisation, garantissant ainsi la préservation du patrimoine cinématographique national. Sur le plan de la formation, l’ouverture de l’Institut national supérieur du cinéma Mohamed Lakhdar Hamina représente une avancée significative, renforcée par l’établissement du premier lycée d’art en Afrique, qui inclut des formations spécialisées en cinéma et audiovisuel. Ces initiatives éducatives visent à former la prochaine génération de talents algériens et à assurer la pérennité du secteur. Le cadre légal n’a pas été négligé, avec la promulgation d’un décret présidentiel sur le statut de l’artiste et l’adoption d’une nouvelle loi sur les industries cinématographiques, créant ainsi un environnement juridique favorable au développement du secteur. Ces mesures ont déjà commencé à porter leurs fruits, comme en témoigne la production de nouveaux films algériens désormais capables de concourir dans les grands festivals internationaux et d’y remporter des prix prestigieux. La ministre a souligné que « cela n’aurait pas été possible sans la sollicitude exceptionnelle des plus hautes autorités du pays, notamment du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », qui a « une vision culturelle des plus pertinentes et une passion pour le cinéma et les arts créatifs, qu’il considère comme les forces douces qui consolident l’identité et préservent la mémoire ». Devant un parterre de cinéastes arabes et passionnés du septième art, Mme Mouloudji a déclaré que « le ministère de la Culture et des Arts, à travers le Festival international d’Oran du cinéma arabe, qui s’inscrit comme une haute tradition cinématographique sur la carte des festivals, étant le plus grand événement consacré au cinéma arabe et à ses enjeux, confirme la position ferme des dirigeants et du peuple algériens à l’égard de la cause palestinienne ». Le Festival international d’Oran du film arabe s’impose comme une vitrine de ce renouveau cinématographique et comme le plus grand événement dédié au cinéma arabe. La 12e édition illustre parfaitement cette ambition, tout en réaffirmant l’engagement constant de l’Algérie envers la cause palestinienne à travers un espace important réservé au cinéma palestinien, notamment avec la projection d’une série de films intitulée « Distance zéro ». Le commissaire du Festival, Abdelkader Djeriou, a d’ailleurs souligné que cette manifestation représente « le miroir de la liberté, la voix de la résistance et une victoire de l’être humain libre », confirmant que l’Algérie demeure une destination privilégiée pour les révolutionnaires et les créateurs engagés. L’ouverture du festival a également été l’occasion de présenter au public les présidents et membres des jurys des différentes compétitions, couvrant les longs et courts métrages de fiction et documentaires, ainsi que le jury de la critique, témoignant de la diversité et de la richesse de la programmation. La soirée s’est conclue sur une note artistique avec les prestations musicales des artistes Fella Abbabssa et Houari Benchennet, soulignant la synergie entre les différentes expressions artistiques que l’Algérie cherche à promouvoir. Cette politique culturelle ambitieuse, portée par une vision claire et soutenue par des investissements conséquents, positionne l’Algérie comme un acteur majeur du paysage cinématographique arabe et africain. Les multiples initiatives lancées ces dernières années constituent les fondations solides d’une industrie cinématographique en plein essor, capable de raconter les histoires de l’Algérie et de sa région au monde entier, tout en préservant son identité culturelle et en formant les talents de demain.

Mohamed Seghir

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