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Les grandes annonces de Tebboune

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait hier sa première grande sortie médiatique de ce second mandat. Le Chef de l’État a reçu des représentants de la presse nationale à l’occasion de la désormais traditionnelle entrevue avec les médias. Au cours de cette entrevue retransmise hier soir par l’ensemble des chaînes de radio et de télévision nationales, le président de la République est revenu avec force détails sur la feuille de route de son mandat, mais aussi sur les questions de l’heure sur le plan régional et international, ainsi que sur les relations que l’Algérie entretient avec ses différents partenaires.

Dialogue politique et partis politiques, installation attendue d’un nouveau gouvernement ainsi que pouvoir d’achat, le président de la République a fait de nombreuses annonces. Le dialogue politique a d’ailleurs été l’une des questions essentielles abordées lors de cette entrevue. Il est utile de rappeler dans ce contexte que lors de son discours d’investiture, le Président Tebboune a annoncé l’initiative d’un grand dialogue national inclusif. Une annonce qui a d’ailleurs été largement saluée par la classe politique, notamment dans l’opposition, mais aussi par la société civile. Un dialogue qui devrait se tenir d’ici à au moins une année. Ce dialogue devrait se tenir « d’ici fin 2025 ou début 2026 », a précisé hier le Président Tebboune qui a d’ailleurs souligné la nécessité de bien préparer ce rendez-vous politique majeur.

Rappelons que lors de son discours d’investiture pour un second mandat, le président de la République a annoncé « des discussions soutenues et des consultations avec l’ensemble des forces vives du pays, politiques, économiques et juvéniles ». Un dialogue inclusif qui vise à « baliser ensemble le chemin qu’empruntera notre pays en matière de consécration de la véritable démocratie, non pas celle des slogans, mais celle qui donne la souveraineté à ceux qui la méritent ». Cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée de restaurer la confiance et de consolider les fondements démocratiques de l’Algérie. Le président a souligné l’importance de ce dialogue pour surmonter les divisions du passé et construire un avenir commun. Il a notamment évoqué la nécessité de réconcilier les différentes composantes de la société algérienne et de créer un espace de dialogue constructif.

Les questions politiques ont d’ailleurs été au cœur de l’entretien. Le président de la République a ainsi saisi l’occasion pour revenir sur les réformes majeures de ce nouveau mandat. Il évoquera dans ce contexte la préparation d’une nouvelle loi sur les partis politiques. Un texte qui sera élaboré en coordination et avec la participation des différentes formations politiques. Le président de la République a également eu l’occasion de revenir sur la défaillance de l’ANIE lors de l’annonce des résultats de la présidentielle du 7 septembre qui a été contestée par les trois candidats à l’élection, soit le président réélu et ses adversaires du MSP et du FFS, soulignant avoir ordonné que des investigations soient menées à ce propos. Il a aussi indiqué que l’opinion publique accorde de l’intérêt à ces investigations.

Un nouveau gouvernement avant la fin de l’année

Le Président de la République a également annoncé qu’un nouveau gouvernement sera nommé avant la fin de l’année, soulignant qu’il recherche les meilleures compétences pour composer la nouvelle équipe gouvernementale. Rappelons dans ce contexte que le Chef de l’État a demandé au Premier ministre, Nadir Larbaoui, après son investiture pour un second mandat, de surseoir à la démission de son gouvernement dans l’objectif d’assurer une gestion optimale de la rentrée sociale, en plus de finir de préparer la Loi de finances 2025.

Le président de la République a également évoqué de nombreuses questions économiques et sociales. Il a ainsi souligné l’importance de compter sur les capacités et les compétences locales pour bâtir une économie forte, de même qu’il a réaffirmé l’importance du caractère social de l’État. Il a réaffirmé que la préservation du pouvoir d’achat est une priorité, citant l’exemple de la hausse des prix du café. « Nous avons plafonné le prix et le Trésor public supportera la charge induite par la différence des prix », indique-t-il, assurant que l’État « n’abandonnera jamais le simple citoyen ».

Le président de la République a également évoqué les différents phénomènes qui menacent la sécurité nationale, à l’image de la contrebande. « Nous voulons mettre fin à la contrebande et créer des zones franches aux frontières avec les pays limitrophes », assure-t-il. L’interview a également été l’occasion d’évoquer les questions d’actualité en tête desquelles se trouve le rétablissement des visas pour les ressortissants étrangers porteurs de passeports marocains. Il a rappelé dans ce sens que cette décision a été motivée par les menaces sur la sécurité nationale, soulignant que l’absence de l’obligation de visa a facilité certaines activités d’espionnage.

Le chef de l’État a également été interrogé sur tout le bruit provoqué en France concernant les accords de 1968 sur l’immigration entre la France et l’Algérie. Le Président Tebboune a souligné l’instrumentalisation de cette question par l’extrême droite, assenant que c’est « l’étendard derrière lequel marche l’armée des extrémistes ». Enfin, le président de la République a évoqué les relations avec la Russie, réaffirmant que ce sont « des relations d’amitié et d’intérêts réciproques ».

Hocine Fadheli

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