35 textes à l’agenda du Parlement: Un calendrier chargé pour la session 2024-2025
La session parlementaire 2024-2025 s’annonce particulièrement dense, avec pas moins de 35 projets de loi à l’ordre du jour. Cette programmation ambitieuse, dévoilée lors d’une réunion conjointe des bureaux de l’Assemblée populaire nationale (APN) et du Conseil de la nation, tenue hier, témoigne de la volonté de poursuivre et d’approfondir les réformes initiées par le président Abdelmadjid Tebboune.
Présidée par Salah Goudjil et Brahim Boughali, respectivement présidents du Conseil de la nation et de l’APN, cette rencontre a permis de dresser les contours d’un agenda législatif couvrant un large éventail de domaines. La ministre des Relations avec le Parlement, Mme Bessma Azouar, a présenté une liste exhaustive des projets de loi, reflétant les priorités du Gouvernement en matière de réformes économiques, politiques et sociales. Parmi les textes les plus attendus figure le projet de loi de finances pour 2025, pierre angulaire de la politique économique de l’Exécutif. Ce texte sera accompagné de plusieurs projets visant à moderniser le cadre juridique des activités économiques, tels que la loi sur les activités minières, le partenariat public-privé, ou encore la réforme du code de commerce. Ces initiatives s’inscrivent dans la continuité des efforts du président Tebboune pour diversifier l’économie algérienne et améliorer l’attractivité du pays pour les investisseurs. Sur le plan politique, plusieurs projets de lois organiques sont prévus, notamment ceux relatifs aux partis politiques, aux associations, et à la liberté de réunion et de manifestation pacifique. Ces textes visent à approfondir la démocratisation de la vie politique, conformément aux engagements pris par le chef de l’État. Le renforcement de l’État de droit est également à l’ordre du jour, avec des projets de lois touchant à la justice, tels que la loi organique relative au statut de la magistrature ou la modification de la loi sur la justice militaire. Ces réformes s’inscrivent dans la volonté présidentielle de moderniser et de renforcer l’indépendance du système judiciaire. Les questions sociales occupent une place importante dans cet agenda législatif, avec des projets de lois sur la protection des personnes handicapées, la sécurité sociale, ou encore les mesures préventives contre les risques sanitaires. L’innovation et le développement économique sont également au cœur des préoccupations, avec un projet de loi sur l’économie du savoir et les start-ups, ainsi que des textes sur le tourisme et la pêche. Ces initiatives s’inscrivent dans la stratégie gouvernementale visant à diversifier l’économie et à encourager l’entrepreneuriat, particulièrement chez les jeunes. La modernisation de l’administration et la digitalisation ne sont pas en reste, avec un projet de loi sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du président Tebboune de moderniser l’administration et de faciliter la vie des citoyens et des entreprises. L’aménagement du territoire et le développement durable sont également abordés, avec des projets de lois sur les collectivités locales, le code de la route, et la mise à jour du schéma national d’aménagement du territoire. Ces textes visent à améliorer la gouvernance locale et à promouvoir un développement équilibré du territoire. Les parlementaires ont souligné l’importance de cette session dans le contexte politique actuel, marqué par le renforcement de la pratique démocratique et les défis internationaux, notamment la situation en Palestine. M. Boughali a rappelé que cette réunion intervient après des élections présidentielles qui ont démontré la maturité démocratique du peuple algérien. M. Goudjil, quant à lui, a insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre les deux chambres du Parlement, soulignant que l’objectif principal des travaux parlementaires est de consolider l’indépendance politique et économique de l’Algérie, tout en plaçant le citoyen au cœur des préoccupations. Besma Azouar a également rappelé l’engagement du président Tebboune à tenir une réunion annuelle avec les membres du Parlement pour dresser un bilan et discuter des défis à venir, témoignant de l’importance accordée à la collaboration entre l’exécutif et le législatif dans la conduite des réformes.
Hocine Fadheli