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Ghaza, « un cimetière pour des dizaines de milliers de Palestiniens »

Un an après le début de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, le bilan est catastrophique et la situation humanitaire ne cesse de se détériorer, tandis que le conflit s’est élargi au Liban voisin.

Selon le ministère palestinien de la Santé, l’agression sioniste contre Ghaza a fait 41.909 martyrs et 97.303 blessés depuis le 7 octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants. Des milliers de victimes se trouvent encore sous les décombres. La destruction massive des infrastructures a entraîné une catastrophe humanitaire sans précédent. Le secteur de la santé a été particulièrement ciblé par l’occupant sioniste. Le Dr Khalil Al-Degran, porte-parole de l’hôpital Chouhada Al-Aqsa, rapporte que 886 personnels médicaux et soignants sont tombés en martyrs et 310 ont été arrêtés. 34 hôpitaux et 80 centres médicaux ont été mis hors service, tandis que 162 établissements de santé et 246 ambulances ont été ciblés. L’OMS alerte sur la propagation des maladies, avec notamment 814.000 cas d’infections respiratoires et 451.800 cas de diarrhées enregistrés dans les camps de réfugiés. Le système éducatif est également sinistré. Plus de 461 écoles et universités ont été détruites, 115 scientifiques et enseignants universitaires exécutés, et 750 enseignants tués. Environ 625.000 enfants ont perdu une année scolaire complète. Face à cette situation, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, dénonce la transformation de Ghaza en « cimetière pour des dizaines de milliers de Palestiniens ». Il souligne que chaque enfant souffre de traumatismes psychologiques, avec des séquelles à vie pour beaucoup. Parallèlement, l’occupant sioniste poursuit son plan de colonisation en Cisjordanie et à Al-Qods, profitant de l’attention mondiale focalisée sur Ghaza. Selon l’expert Khalil Tafakji, le nombre de colons est passé de 115.000 à 516.000 en Cisjordanie et 230.000 à Al-Qods depuis les accords d’Oslo. La vallée du Jourdain fait l’objet d’une politique d’épuration ethnique, dans le cadre du plan « Allon » élaboré en 1967. L’élargissement du conflit au Liban depuis septembre 2023 a considérablement aggravé la situation régionale. Le ministère libanais de la Santé fait état de 2.083 martyrs et 9.869 blessés dus aux agressions sionistes depuis octobre 2023. Rien que dimanche, les raids contre plusieurs gouvernorats ont fait 22 morts et 111 blessés. L’armée sioniste a intensifié ses frappes aériennes contre le sud du Liban, visant plus de 30 villes et villages du district de Tyr en une demi-heure. Des raids ont également touché les gouvernorats du Mont-Liban, de Nabatieh, de la Bekaa et de Baalbek-Hermel. Même la capitale Beyrouth n’a pas été épargnée. Cette escalade a entraîné le déplacement de plus de 1,2 million de personnes au Liban depuis fin septembre. La situation humanitaire s’y dégrade rapidement, s’ajoutant à la catastrophe en cours à Ghaza. Face à cette tragédie qui dure depuis un an, la communauté internationale peine à imposer un cessez-le-feu durable. Les appels répétés de l’ONU et des organisations humanitaires à protéger les civils et permettre l’acheminement de l’aide restent lettre morte. L’impunité dont jouit l’entité sioniste, malgré les violations flagrantes du droit international, suscite l’indignation.

Lyes Saïdi

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