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Un cauchemar à Ghaza

Un an après le début de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza, la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne continue de se détériorer à un rythme alarmant, atteignant des niveaux qualifiés de « cauchemar » par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Le dernier bilan fourni par les autorités palestiniennes de la santé fait état de 42.010 martyrs et 97.720 blessés depuis le 7 octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants. Au cours des dernières 24 heures seulement, trois nouveaux massacres ont été perpétrés par l’occupation sioniste, faisant 45 martyrs supplémentaires et 130 blessés. La violence ne connaît aucun répit. Dans le camp de Nuseirat, au centre de Ghaza, trois Palestiniens sont tombés en martyrs lors d’une frappe contre une tente abritant des personnes déplacées. Dans le quartier de Shujaiya, à l’est de la ville de Ghaza, 12 Palestiniens, dont 9 membres d’une même famille, ont perdu la vie dans des raids aériens. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation dans le nord de Ghaza. Au moins 400.000 personnes y sont actuellement « coincées », confrontées à des ordres d’évacuation répétés qui les forcent à « fuir encore et encore ». La situation est particulièrement critique dans le camp de Jabalia, où de nombreux habitants refusent d’évacuer, sachant qu' »il n’y a pas d’endroit sûr à Ghaza ». Antonio Guterres a souligné le rôle « indispensable » et « irremplaçable » de l’UNRWA, exprimant sa « profonde inquiétude » face aux mesures qui pourraient entraver son travail. Sans l’UNRWA la distribution de nourriture, d’abris et de soins de santé serait interrompue, 660.000 enfants perdraient leur seul accès à l’éducation et de nombreux services sociaux en Cisjordanie occupée, y compris à El Qods-Est, seraient supprimés. La violence et les restrictions s’étendent également à la Cisjordanie occupée. À El Khalil, les forces d’occupation ont fermé la mosquée Al-Ibrahimi pour quatre jours, une mesure sans précédent qui s’inscrit dans le cadre d’une escalade des procédures arbitraires visant à restreindre la vie des Palestiniens.

Dans ce contexte dramatique, une potentielle avancée politique se dessine avec la rencontre prévue au Caire entre représentants du Hamas et du Fatah pour discuter de l’unité palestinienne. Les deux mouvements rejettent toute condition posée par l’entité sioniste concernant l’administration future de Ghaza.

Par ailleurs, sur le plan juridique, la Bolivie a rejoint l’Afrique du Sud dans sa procédure contre l’entité sioniste devant la Cour Internationale de Justice pour génocide, soulignant l’importance d’une réponse internationale à la situation. Face à ce que le secrétaire général de l’ONU qualifie de « point zéro d’une souffrance humaine d’un niveau difficile à imaginer », la communauté internationale est appelée à agir de toute urgence pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire qui ne cesse de s’aggraver.

Samir Benisid

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