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Ils soulignent le rôle vital du pétrole et du gaz pour l’humanité : L’Opep et le GECF font front commun

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) font front commun pour défendre l’avenir énergétique et répondre aux appels irréalistes de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) en faveur d’une sortie précipitée des énergies fossiles et d’un gel des investissements dans ce secteur, soulignant les risques potentiels pour la stabilité énergétique mondiale et le développement économique.

L’OPEP et le GECF reconnaissent l’importance de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le changement climatique. Cependant, ils insistent sur la nécessité d’une approche équilibrée et pragmatique, qui tienne compte des réalités économiques et des besoins énergétiques croissants, en particulier dans les pays en développement. Les deux organisations soulignent d’ailleurs qu’une transition énergétique précipitée et mal planifiée pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la sécurité énergétique mondiale et entraver le développement économique de nombreux pays.

Le secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al Ghais, a déclaré, lors de leur 5e réunion de haut niveau du dialogue énergétique : « Nous comprenons l’urgence de la lutte contre le changement climatique, mais nous ne pouvons pas ignorer le rôle crucial que jouent le pétrole et le gaz dans l’économie mondiale. Une transition énergétique doit être juste, ordonnée et inclusive. » Haitham Al Ghais a souligné « le rôle vital que jouent le pétrole et le gaz dans la prospérité et le progrès de tous les êtres humains », notant que « le pétrole et les produits dérivés du pétrole sont essentiels à presque tous les aspects de la vie ». Cité par le communiqué, M. Al Ghais a insisté, lors de cette réunion qu’il a coprésidée avec le SG du GECF, Mohamed Hamel, que « la vie sans pétrole et sans gaz est inimaginable », ajoutant que la part combinée du pétrole et du gaz dans le mix énergétique restera supérieure à 53 % en 2050.

De son côté, le secrétaire général du GECF, Mohamed Hamel, a souligné l’importance du gaz naturel comme source d’énergie de transition : « Le gaz naturel est appelé à jouer un rôle clé dans la transition énergétique. Il est plus propre que d’autres combustibles fossiles et peut contribuer significativement à la réduction des émissions tout en assurant la sécurité énergétique. » Il souligne ainsi l’importance d’une transition énergétique progressive, où le gaz naturel servirait de pont entre les combustibles fossiles traditionnels et les énergies renouvelables.

L’OPEP et le GECF soulignent ainsi indirectement que les appels de l’AIE à suspendre les investissements dans les énergies fossiles sont non seulement irréalistes mais potentiellement dangereux. Ils argumentent que de tels appels ne tiennent pas compte de la croissance démographique mondiale, de l’industrialisation continue des pays en développement et de la nécessité d’assurer un accès fiable et abordable à l’énergie pour tous. L’OPEP et le GECF proposent une approche plus nuancée de la transition énergétique. Ils plaident pour un « mix énergétique équilibré » qui inclurait à la fois les énergies renouvelables et les combustibles fossiles, avec un accent particulier sur les technologies de réduction des émissions telles que le captage et le stockage du carbone

Le SG de l’Opep a ainsi souligné « le besoin crucial d’investissements adéquats et opportuns pour garantir que l’offre réponde à la demande », rappelant que « rien que pour le pétrole, les besoins totaux d’investissement jusqu’en 2050 sont estimés à 17,4 billions de dollars, soit environ 640 milliards de dollars par an en moyenne ». M. Al Ghais a donc souligné l’importance et la valeur du dialogue et de la collaboration en cours entre l’Opep et le GECF, affirmant que « ces réalités énergétiques nous rappellent pourquoi le travail de nos deux organisations est si essentiel et pourquoi la coopération entre nous est si importante ».

Pour sa part, le SG du GECF a mis en avant le solide partenariat entre les deux organisations, qui s’est traduit par une série d’initiatives collaboratives. « Les deux organisations ont réalisé des progrès significatifs en matière d’échange de données et de participation conjointe aux forums mondiaux sur l’énergie. Ce partenariat est essentiel pour s’orienter dans un paysage énergétique en constante évolution et faire face aux complexités des marchés énergétiques actuels », a indiqué M. Hamel, cité dans le communiqué.

Hzamel souligne l’importance continue du gaz naturel pour le développement durable, l’accès à l’énergie et la durabilité. Il Hamel a, dans ce contexte, noté que « le gaz naturel est plus qu’un simple carburant, il constitue une matière première essentielle dans la production d’engrais et contribue à assurer la sécurité alimentaire mondiale ».

A noter que lors de la réunion, les parties ont discuté de questions liées au développement durable, à la pauvreté énergétique, les solutions de cuisson propres, la technologie, l’investissement, la sécurité énergétique, la transparence des données et à l’échange de connaissances, explique le communiqué. Ils ont également évoqué les perspectives énergétiques à court et à long terme et les incertitudes, défis et opportunités qui y sont liés, ainsi que les négociations multilatérales à venir.   A cette occasion, l’importance de la coopération au niveau technique et de la recherche a été soulignée, ainsi que le résultat positif de la 6ème réunion technique du dialogue énergétique Opep-GECF qui s’est tenue le 3 octobre dernier. Enfin, il a été convenu de tenir la 6éme réunion de haut niveau du dialogue énergétique Opep-GECF en 2025 au siège du GECF à Doha (Qatar).

Sabrina Aziouez

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