Premier tour de manivelle du documentaire « Chouhada de Bir Legata » : L’atrocité des crimes coloniaux portée sur grand écran
Le réalisateur Hicham Ramadni vient de lancer à Boumerdès le tournage de « Chouhada de Bir Legata… Une balle à l’entrée d’un puits », un documentaire qui fera renaître le souvenir de nos valeureux moudjahidine et fera revivre l’un des chapitres les plus poignants de notre glorieuse Révolution.
C’est dans notre wilaya de Boumerdes, terre de résistance, que se déroule cette production soutenue par la direction locale des moudjahidine. L’œuvre nous plonge en 1959, au cœur de la commune de Legata, théâtre d’un crime abject perpétré par les forces coloniales. L’histoire de nos douze fidayine, parmi lesquels une courageuse moujahida, capturés par l’ennemi, sera enfin contée. Leur martyre, orchestré par un officier français surnommé Mathieu, symbolise la barbarie du colonisateur. Torturés au camp dit Germain, nos héros ont préféré la mort à la trahison, emportant avec eux les secrets de la Révolution. Le puits artésien où leurs corps furent jetés après leur exécution sommaire existe toujours. Profond de 50 mètres, ce lieu saint témoigne de la sauvagerie de l’occupant et de l’héroïsme de nos chouhada. « Ce film est notre devoir envers la mémoire de nos martyrs », déclare Cherikhi Said, directeur de wilaya des moudjahidine et ayants droit. À travers les témoignages de nos moudjahidine survivants et des photos d’époque, nous transmettrons aux jeunes générations l’héritage de nos aînés. Ramadni nne se contente pas de narrer les faits. Il fait revivre l’atmosphère de l’époque, reconstituant les méthodes barbares utilisées contre les moudjahidine. « Nous montrerons le prix payé par nos parents et grands-parents pour notre liberté », affirme-t-il avec émotion. La projection de ce chef-d’œuvre patriotique est prévue à la veille du 70e anniversaire du déclenchement de notre Guerre de Libération. Un moment fort pour raviver la flamme de notre mémoire nationale et rappeler aux nouvelles générations le sacrifice de leurs aïeux. La wilaya de Boumerdes, toujours fidèle aux idéaux de Novembre, a alloué plus de deux millions de dinars pour ériger une stèle commémorative sur le site du puits. Un lieu de recueillement pour tous les Algériens fiers de leur histoire. Ce projet s’inscrit dans la continuité des efforts de notre État pour préserver et valoriser notre patrimoine historique. Il répond à l’appel de notre Président de la République à consolider notre mémoire collective face aux tentatives de falsification de l’histoire. Le film de Ramadni n’est pas seulement un hommage à nos chouhada. C’est aussi un outil pédagogique pour nos enfants, qui doivent comprendre les sacrifices consentis pour l’Algérie libre et indépendante d’aujourd’hui. À l’heure où certains tentent de minimiser les crimes coloniaux, ce documentaire rappelle l’importance d’un travail de mémoire sans concession. Il réaffirme notre attachement aux valeurs de la Révolution et notre détermination à bâtir une Algérie forte et prospère.
Mohamed Seghir