Hausse des transferts sociaux et des dépenses de personnels: L’État renforce son soutien aux revenus des ménages
Le projet de loi de finances (PLF) 2025 confirme l’engagement massif de l’État en faveur du pouvoir d’achat des citoyens et de l’amélioration des revenus des ménages. Les chiffres présentés hierà Alger par Hadj Amri, directeur général du budget, devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, témoignent d’investissements considérables dans les transferts sociaux et les dépenses de personnel.
L’effort le plus significatif concerne la masse salariale de l’État, qui connaîtra une augmentation substantielle de 10,8% en 2025. Le budget prévoit une enveloppe de 5.843 milliards de dinars, contre 5.275 milliards de dinars pour l’exercice 2024. Cette masse salariale, qui représentera 34,79% du budget total de l’État, inclut 1.276 milliards de dinars destinés aux établissements publics à caractère administratif. Cette augmentation s’accompagne de la création de 69.525 nouveaux postes budgétaires pour 2025, portant le nombre total de postes à 2.755.037 au niveau des services centralisés, décentralisés et des établissements publics sous tutelle.
Le projet de budget 2025 maintient aussi un niveau élevé de subventions pour les produits de première nécessité, démontrant la détermination de l’État à préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Les allocations prévues sont particulièrement importantes : 348,96 milliards de DA sont alloués la filière des céréales (OAIC), 100 milliards de DA pour la filière du lait (ONIL), 100 milliards de DA pour stabiliser les prix de l’huile et du sucre, 23 milliards de DA pour le soutien à l’énergie et enfin 88 milliards de DA pour les eaux dessalées. Ces subventions, totalisant plus de 660 milliards de dinars, visent à maintenir des prix accessibles pour les produits de large consommation, protégeant ainsi directement le pouvoir d’achat des ménages. Hadj Amri a d’ailleurs souligné lors de son exposé devant la commission parlementaire que ce projet de budget pour 2025 s’inscrit dans une démarche globale visant à « renforcer les efforts des autorités publiques » non seulement dans le soutien direct aux revenus, mais aussi dans l’amélioration générale du cadre de vie des citoyens. Cette approche inclut la garantie de la sécurité alimentaire et le maintien du soutien aux produits alimentaires de base. Le PLF 2025 prévoit également des investissements dans les infrastructures de base et des programmes de rattrapage pour certaines wilayas, reflétant la volonté de concrétiser les engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en la matière.
Samir Benisid