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2025, une année charnière

Le ministre des Finances, Laâziz Faïd a souligné que 2025 constituera une « année charnière pour l’économie nationale » et devra marquer un tournant décisif dans la mise en œuvre des réformes structurelles initiées dans le cadre du programme présidentiel. Des progrès significatifs sont attendus tant en termes de performance économique que d’amélioration de la collecte des ressources fiscales, douanières et bancaires.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a tenu mardi une importante réunion de coordination au siège de son ministère, rassemblant l’ensemble des acteurs clés du secteur financier. Cette rencontre s’inscrit dans une série de concertations initiées depuis un an, visant à renforcer la synergie entre les différentes institutions financières du pays.

Autour de la table se sont retrouvés les directeurs généraux des banques publiques, les principaux acteurs du marché financier, un représentant de la cellule de traitement du renseignement financier, ainsi que les responsables du Fonds national d’investissement, du Trésor et des Douanes.

La configuration élargie de cette réunion reflétait l’approche holistique adoptée par le ministère : autour de la table se sont retrouvés les directeurs généraux des banques publiques, les principaux acteurs du marché financier, un représentant de la cellule de traitement du renseignement financier, ainsi que les responsables du Fonds national d’investissement, du Trésor et des Douanes.

Le premier axe majeur abordé lors de cette réunion concernait la mobilisation des ressources financières. Les banques publiques ont présenté un bilan détaillé de leurs efforts en matière de financement de l’économie et de captation des ressources, avec une attention particulière portée à l’absorption de l’épargne informelle. Sur ce point, le ministre a particulièrement insisté sur l’urgence d’intensifier la lutte contre le marché informel et d’élargir l’inclusion financière, deux leviers essentiels pour la mobilisation des ressources dormantes.

Les directives ministérielles ont notamment mis l’accent sur le rôle consultatif attendu des banques auprès des investisseurs. Faid a appelé les établissements bancaires à renforcer leur accompagnement des porteurs de projets, particulièrement les PME, en optimisant l’utilisation du crédit bancaire. Cette approche vise à créer un environnement plus propice à l’investissement productif, tout en assurant une meilleure efficacité dans l’allocation des ressources financières.

La BDL et Djezzy en Bourse

La réforme du marché financier constitue un autre chantier prioritaire dans la stratégie du ministère. Les avancées concernant l’introduction en bourse de deux acteurs majeurs – la Banque de Développement Local et l’opérateur de téléphonie Djezzy – ont été présentées comme des étapes significatives dans la dynamisation du marché boursier algérien. Pour le ministre, la diversification des sources de financement de l’économie, à travers le renforcement du crédit bancaire et l’élargissement du marché financier, représente une « priorité stratégique » incontournable.

Le Fonds national d’investissement a fait l’objet d’une attention particulière lors des discussions. Son directeur général a présenté un état des lieux détaillé des projets structurels en cours de financement, destinés à stimuler la relance économique. Dans une optique d’optimisation, le ministre a proposé la création de groupes de travail spécifiques pour améliorer la coordination entre le Fonds et les banques, l’objectif étant de maximiser l’impact des investissements sur la croissance économique et de créer des synergies plus efficaces entre les différents acteurs du financement.

La question sensible des importations a également occupé une place centrale dans les discussions. Conformément aux directives présidentielles, l’accent a été mis sur la recherche d’un équilibre délicat entre la sécurisation du financement du marché et la protection des réserves de change. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une meilleure organisation des opérations d’importation des matières premières essentielles à la production nationale, appelant à une réflexion approfondie sur les mécanismes permettant d’assurer la fluidité des approvisionnements tout en préservant les équilibres macroéconomiques.

En conclusion de cette réunion marathon, Faid a souligné que 2025 constituera une « étape cruciale pour l’économie nationale ». Cette année devra marquer un tournant décisif dans la mise en œuvre des réformes structurelles initiées dans le cadre du programme présidentiel. Des progrès significatifs sont attendus tant en termes de performance économique que d’amélioration de la collecte des ressources fiscales, douanières et bancaires, ainsi que celles liées aux biens publics.

Les multiples interventions des participants et les propositions formulées pour renforcer les mécanismes de financement de l’économie et améliorer la gouvernance du secteur financier suggèrent une dynamique positive dans la mise en œuvre des réformes. L’année 2025 s’annonce ainsi comme une année charnière dans la transformation du paysage économique et financier algérien, avec des attentes élevées en termes de résultats concrets et de performances mesurables.

Salim Amokrane

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