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Tentatives sionistes de démantèlement de l’UNRWA : La mise en garde du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l’ONU se dresse fermement contre les tentatives de l’entité sioniste de démanteler l’UNRWA

Face à l’escalade inquiétante des violences et de l’agression sioniste contre le peuple palestinien, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a pris une position ferme pour soutenir l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) face aux menaces de démantèlement de la part de l’entité sioniste. 

Dans un communiqué de presse diffusé à l’issue d’une réunion, les membres du Conseil de sécurité ont vigoureusement mis en garde contre « toute tentative visant à démanteler ou à réduire les opérations ou le mandat de l’UNRWA », affirmant que cet office onusien joue un « rôle vital » pour les réfugiés palestiniens. Ils ont exprimé leur « profonde préoccupation » concernant l’adoption par le parlement de l’entité sioniste d’une loi interdisant les activités de l’UNRWA dans les territoires palestiniens occupés. Les membres du Conseil de sécurité ont approuvé, à l’unanimité, le projet de communiqué de presse initié par l’Algérie pour soutenir l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé, dans ce communiqué, « leur profonde inquiétude » concernant le projet de loi adopté par le parlement de l’entité sioniste (Knesset), en appelant l’occupant à « se conformer à ses obligations internationales et à respecter les privilèges et immunités de l’UNRWA ». Ils ont également demandé à l’entité sioniste de « s’acquitter de ses responsabilités en permettant l’accès complet, rapide et sécurisé des aides humanitaires sous toutes leurs formes à la bande de Ghaza et à toutes ses zones, y compris la fourniture des services essentiels dont a besoin la population civile de Ghaza ». Les membres du Conseil ont insisté sur le fait que l’UNRWA « demeure la colonne vertébrale de la réponse humanitaire à Ghaza » et qu’aucune organisation n’est en mesure de la remplacer.

Cette prise de position ferme du Conseil de sécurité fait suite à l’adoption par l’entité sioniste de deux lois visant à bloquer les activités de l’UNRWA, en violation flagrante des principes fondamentaux du droit international. L’Algérie, qui a « condamné avec la plus grande fermeté » ces mesures, a souligné que celles-ci « auront des retombées humanitaires dévastatrices pour les millions de réfugiés palestiniens qui dépendent des services de l’UNRWA ». Et d’ajouter qu' »il n’y a pas d’alternative à ce mécanisme onusien qui représente l’épine dorsale de l’action humanitaire dans les territoires palestiniens occupés et qu’il est important de lui permettre de s’acquitter de son mandat jusqu’à l’établissement de l’État palestinien indépendant et souverain et de trouver une solution juste à la question des réfugiés, conformément à la résolution 194 de l’Assemblée générale (AG) des Nations unies ».

Dans la même dynamique, la Norvège a annoncé qu’elle allait demander à la Cour internationale de justice (CIJ) de se prononcer sur les obligations humanitaires de l’entité sioniste envers la population palestinienne, après l’interdiction de l’occupant sioniste à l’UNRWA d’exercer ses activités. De son côté, l’ONG Amnesty International a dénoncé avec vigueur cette loi, la qualifiant d' »inadmissible » et d' »effroyable et inhumaine ». Selon l’organisation, il s’agit d’une « attaque directe contre les droits des réfugiés palestiniens » et d’une « criminalisation de l’aide humanitaire » qui « ne va faire qu’aggraver la crise humanitaire déjà catastrophique ».

La faim comme arme de guerre

Cette tentative de démantèlement de l’UNRWA reflète la volonté claire de l’entité sioniste d’utiliser la faim et le manque de soins et d’assistance comme une arme génocidaire à l’encontre les Palestiniens. Une volonté qui s’illustre déjà par le siège criminel imposé par les sionistes à l’enclave palestinienne. Dans ce contexte, le directeur général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a également tiré la sonnette d’alarme, avertissant que l’interdiction des activités de l’agence onusienne « laisseraient un vide qui coûterait davantage de vies et créerait davantage d’instabilité à Ghaza et en Cisjordanie occupée ». Dans ce contexte particulièrement préoccupant, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a déclaré que la région se trouvait au « tournant le plus dangereux depuis des décennies », appelant à un cessez-le-feu immédiat et à des « accords urgents » pour établir un cadre politique et sécuritaire à Ghaza. Les agences humanitaires de l’ONU ont par ailleurs alerté que l’aide humanitaire entrant à Ghaza était à son niveau le plus bas depuis des mois, menaçant de conduire à une nouvelle détérioration de la situation et à un risque de famine. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), pas plus de 100 camions de produits commerciaux seraient entrés dans la bande de Ghaza depuis le 1er octobre. À la fin du mois d’octobre 2024, environ 100.000 tonnes de denrées alimentaires, soit l’équivalent de plus de deux mois de rations alimentaires pour l’ensemble de la population, attendent toujours d’entrer à l’extérieur de la bande de Ghaza et doivent être acheminées d’urgence pour éviter une nouvelle diminution de la distribution alimentaire. Le Programme alimentaire mondial (PAM) indique que 5.000 tonnes de nourriture seulement ont été livrées à Ghaza en octobre, soit 20% seulement de l’aide alimentaire de base nécessaire pour les 1,1 million d’êtres humains qui dépendent de son aide vitale dans cette région. Selon le PAM, si l’accès aux routes, les soins de santé, l’énergie, l’eau, l’assainissement, l’hygiène et les conditions d’hébergement se détériorent davantage, les taux déjà alarmants d’insécurité alimentaire et de malnutrition risquent de s’aggraver. « La population n’a plus aucun moyen de faire face à la situation, les systèmes alimentaires se sont effondrés et le risque de famine persiste, ce qui nécessite une reprise immédiate et à grande échelle de l’approvisionnement humanitaire dans la bande de Ghaza », ont alerté les agences des Nations unies. Face à cette grave crise humanitaire, le Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble doivent agir pour faire respecter le droit international, protéger les populations civiles palestiniennes et s’assurer que l’UNRWA puisse poursuivre son mandat vital d’assistance aux réfugiés. La situation à Ghaza et en Cisjordanie ne cesse de se dégrader et appelle à une réponse politique urgente pour mettre fin à l’occupation sioniste et permettre la création d’un État palestinien souverain et indépendant. Malgré les mises en garde du Conseil de sécurité et les condamnations de la communauté internationale, l’entité sioniste s’obstine à vouloir démanteler l’UNRWA, un pilier essentiel de l’aide humanitaire aux réfugiés palestiniens. Cette offensive s’inscrit dans un contexte de poursuite des violences et d’aggravation de la situation humanitaire déjà catastrophique dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Ghaza.

Lyes Saïdi

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