L’Algérie, une puissance régionale respectée
La célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale a été une opportunité de mettre en avant l’attachement de l’Algérie à ses principes et ses engagement historiques, de même que ses ambitions pour l’avenir en tant que puissance qui a son mot à dire. Une posture qui lui vaut le respect des plus grandes nations. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a, à l’occasion reçu un concert de félicitations qui témoigne de son statut de puissance régionale incontournable et respectée. Les messages des dirigeants mondiaux soulignent unanimement le rôle stabilisateur de l’Algérie et sa contribution aux efforts de paix internationaux.
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a particulièrement mis en exergue ce positionnement, soulignant que « depuis le début de cette année, votre pays a assumé un rôle prépondérant dans la mission de maintien de la paix et de la stabilité, à travers son adhésion au Conseil de sécurité des Nations unies. » Cette reconnaissance s’accompagne d’une volonté de renforcement des partenariats, le président allemand se disant « profondément reconnaissant de l’engagement que nos deux pays accordent à des échanges étroits sur cette question ainsi qu’à leur volonté de renforcer et d’approfondir leur coopération dans des domaines clés tels que les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et la migration. » Dans le même esprit, le président italien Sergio Mattarella a souligné que « l’Italie et l’Algérie continueront de promouvoir les perspectives de paix, de stabilité et de prospérité, au mieux des intérêts de toute la région méditerranéenne, qui constitue un axe central en cette période dramatique marquée par des conflits violents et des tensions croissantes. » Le président italien s’est également réjoui de « la solidité exceptionnelle de cette relation que nous souhaitons développer ensemble, à l’avenir. »
Un partenariat stratégique privilégié avec la Russie
La relation russo-algérienne occupe une place particulière dans ce concert diplomatique. Le président Vladimir Poutine a mis en avant que « les relations russo-algériennes ont atteint le niveau de partenariat stratégique approfondi », se disant « convaincu que leur développement à l’avenir répondra aux intérêts fondamentaux de nos peuples et ouvrira des perspectives pour assurer la sécurité et la stabilité en Afrique et au Moyen-Orient. »
Cette relation privilégiée s’est notamment manifestée par la présence du vice-ministre russe de la Défense, le Général Alexandre Fomine, aux célébrations du 1er novembre. À cette occasion, le Général d’Armée Saïd Chanegriha a rappelé « la profondeur des relations bilatérales » entre les deux pays, soulignant particulièrement « les positions de nos amis russes envers notre pays, que ce soit lors de notre lutte pour la liberté nationale, durant les étapes d’édification de l’Algérie indépendante, dans notre lutte contre le terrorisme barbare ou encore aujourd’hui en nous soutenant dans les efforts de construction de nos capacités défensives et de dissuasion. »
Un leadership régional affirmé
Un leadership qui s’affirme aussi sur le plan régional et qui se reflète d’ailleurs à travers les efforts menés par l’Algérie pour relancer l’action maghrébin. La présence à Alger des présidents Kaïs Saïed (Tunisie), Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani (Mauritanie), Younes El-Menfi (Conseil présidentiel libyen) et Brahim Ghali (RASD) pour participer aux festivités de commémoration témoigne du rôle central de l’Algérie dans la coordination régionale. Cette réunion des dirigeants maghrébins illustre la capacité de l’Algérie à fédérer les efforts pour une action commune face aux défis régionaux.
La présence symbolique des héritiers des grandes figures historiques de la lutte anticoloniale et progressiste mondiale souligne aussi la continuité de l’engagement algérien. La réception par le président Tebboune de Vo Hong Nam, fils du général vietnamien Vo Nguyen Giap, de Zwelivelile Mandela, petit-fils du leader sud-africain Nelson Mandela, de Pablo Sepulveda Allende, petit-fils du président chilien Salvador Allende, et d’Aleida Guevara, fille d’Ernesto Che Guevara, rappelle l’engagement historique de l’Algérie aux côtés des mouvements de libération. La présence de Roseanglea Mattei, petite-fille d’Enrico Mattei, membre de l’Association internationale des amis de la révolution algérienne, souligne également la continuité des relations privilégiées avec les soutiens historiques de la révolution algérienne. Cette commémoration du 70e anniversaire de la Révolution a ainsi été une démonstration éclatante de la stature internationale de l’Algérie contemporaine. Sous la direction du président Tebboune, le pays conjugue avec succès la fidélité à ses principes historiques et l’exercice d’un leadership régional constructif, particulièrement apprécié dans un contexte international tendu. La diversité des personnalités présentes et la teneur des messages reçus témoignent de la capacité de l’Algérie à maintenir un équilibre diplomatique subtil tout en préservant son indépendance et ses positions de principe historiques.
Hocine Fadheli