Soudan : 12 civils tués au Nord Darfour à la suite d’attaques
Douze civils ont été tués dans des attaques dans la région de Burdik, dans l’Etat du Nord Darfour, à l’ouest du Soudan, ont rapporté dimanche des médias citant des sources. Dans un communiqué relayé par des médias, les Comités de résistance d’El Fasher (militants) ont déclaré que « les Forces de soutien rapide (FSR) ont commis un massacre à Burdik et dans les villages adjacents à la ville de Kutum, dans l’Etat du Nord-Darfour ». Le communiqué a précisé que « cela a conduit à la mort de 12 personnes, à la blessure de 5 autres et à l’arrestation de 3 personnes ». Pour sa part, le gouverneur de la région du Darfour, Minni Arko Minawi, a fait savoir que « ce qui se passe à Buredik est un crime qui s’ajoute au bilan des crimes humanitaires, car les citoyens sans défense sont exposés aux attaques féroces ». Minawi a indiqué que « la région entière a été envahie, avec plus de 20 villages incendiés et des propriétés pillées ».
Depuis la mi-avril 2023, le conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) a fait plus de 20 000 morts et plus de 11 millions de déplacés et réfugiés, selon l’ONU. En outre, 3,1 millions de personnes se sont réfugiées dans les pays voisins. Au total, près de 30 % de la population soudanaise a été déplacée, d’après les Nations Unies. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué que 5 millions d’enfants ont été déplacés au Soudan en raison du conflit entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR) qui se poursuit depuis la mi-avril 2023. Dans un message publié dimanche sur les réseaux sociaux, l’UNICEF a déclaré que « le Soudan est confronté à la plus grande crise de déplacement d’enfants au monde. Beaucoup d’entre eux ont été déplacés au moins deux fois depuis le début de la guerre l’année dernière ». Le pays compte désormais, selon l’agence onusienne, « 5 millions d’enfants déplacés ». « L’UNICEF et ses partenaires sont sur le terrain pour les aider, mais ils ont besoin que cette violence brutale cesse », souligne l’agence.
R.I.