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Les questions de sécuritaires, énergétiques et migratoires au cœur de discussions entre l’Algérie et l’Otan: Un rôle pivot en Méditerranée

Dans un contexte géopolitique tendu, l’Algérie a récemment accueilli une délégation de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN) pour des échanges sur les enjeux de sécurité en Méditerranée. Cette visite témoigne de l’importance stratégique accordée par l’organisation atlantique au rôle central joué par l’Algérie dans la consolidation de la paix et

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a en effet reçu hier à Alger une délégation conjointe de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN). Cette rencontre, à laquelle ont également participé le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, et le chef d’état-major de l’armée, le général Saïd Chanegriha, témoigne de l’importance stratégique accordée par l’organisation atlantique au rôle central joué par l’Algérie dans la consolidation de la sécurité et de la stabilité régionales. À l’issue de l’audience, Fernando Gutierrez, président du Groupe spécial Méditerranée et Moyen-Orient au sein de l’AP-Otan, a souligné les objectifs de cette visite, notamment « l’échange de points de vue avec les parlementaires et responsables algériens à propos de plusieurs questions liées à la sécurité, les migrations, le terrorisme, l’énergie en sus d’autres dossiers ». Il a notamment insisté sur la conviction de l’OTAN « quant au fait que la sécurité des pays de la rive nord du bassin méditerranéen est intimement liée à celle des pays de la rive Sud » et sur le rôle « pivot » de l’Algérie « dans la consolidation et la préservation de la sécurité dans la région ». Au-delà de cette audience avec le président, la délégation de l’AP-OTAN a également rencontré le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad. Ces entretiens ont permis aux responsables algériens de souligner le rôle essentiel joué par leur pays dans le traitement des enjeux régionaux et internationaux. Ainsi, Salah Goudjil a mis en exergue « les vertus de la culture méditerranéenne basée sur le dialogue, la coexistence pacifique et le partenariat », tout en regrettant « les dérives sécuritaires et éthiques qui ont marqué la région par la violence, le terrorisme, le colonialisme de peuplement, le génocide et les déplacements forcés » à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés ».Il a également insisté sur la nécessité de « soutenir l’égalité en matière de souveraineté, de respecter le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États et de garantir aux peuples leur droit à l’autodétermination ». Goudjil a rappelé également « les positions constantes de l’Algérie concernant les questions de sécurité et de climat en Méditerranée et au Sahel, ainsi que les solutions et approches équilibrées défendues par sa diplomatie sous la supervision du Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune ». Il a, par ailleurs, affirmé que la stabilité de la Méditerranée et de l’Afrique « dépend de la résolution équitable des questions palestinienne et sahraouie, de l’arrêt des pratiques de tutelle et de la politique du double standard, ainsi que de la reconnaissance des dangers existentiels que représente un colonialisme obstiné en Afrique et dans le bassin méditerranéen ». De son côté, Brahim Merad a mis l’accent sur « les acquis importants réalisés par l’Algérie au cours des cinq dernières années, notamment dans le cadre du renouvellement de l’édifice institutionnel de l’État et des nombreuses réformes économiques et sociales ». Il a par ailleurs réaffirmé « la disponibilité permanente de l’Algérie à coordonner et à contribuer activement au sein des différents mécanismes régionaux et internationaux, afin de faire face aux menaces communes, notamment la lutte contre les réseaux de trafic de drogues et l’immigration clandestine ».

Au-delà de ces entretiens avec les plus hautes autorités, la délégation de l’AP-OTAN a également participé à une réunion de travail réunissant des représentants du Parlement algérien et des experts de la société civile. Cette rencontre a permis d' »examiner et débattre autour de plusieurs questions liées à l’actualité internationale, notamment la situation politique, sécuritaire et environnementale en Méditerranée, comme la décolonisation, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, ainsi que les défis dans la région sahélo-saharienne ». Les discussions ont notamment porté sur « la transition énergétique, le partenariat équilibré, la lutte contre l’extrémisme, la décolonisation et la problématique migratoire ». Les parlementaires et experts présents ont pu « échanger les vues sur la situation régionale » et proposer « des solutions adaptées aux crises persistantes ». Les représentants de l’AP-OTAN ont souligné « l’importance de l’action commune pour parvenir à des solutions » et « le rôle central et stratégique joué par l’Algérie pour consolider la sécurité et la paix internationales, renforcer la sécurité énergétique et lutter contre la migration clandestine ». Ces échanges témoignent de l’importance stratégique accordée par la communauté internationale au rôle de l’Algérie pour relever les défis sécuritaires, économiques et environnementaux auxquels est confrontée la région méditerranéenne. Ils illustrent également la reconnaissance du « rôle central et stratégique » joué par l’Algérie pour préserver la stabilité en Méditerranée et en Afrique.

Hocine Fadheli

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