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Escalade sioniste à Ghaza et au Liban : La Finul dénonce de graves violations

La situation au Liban s’aggrave dangereusement avec une multiplication des violations du droit international. La FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a vivement dénoncé les actions des forces d’occupation israéliennes qui ont délibérément détruit des infrastructures onusiennes sur le site de Ras Naqoura. Ces actes de « violation flagrante du droit international », s’inscrivent dans une stratégie systématique de l’entité sioniste qui tend à cibler les instances de l’ONU dans la région. Depuis le 30 septembre, les forces israéliennes exercent une pression constante pour faire évacuer les positions de l’ONU près de la Ligne bleue. La FINUL a documenté huit incidents similaires qui ne résultent pas de dommages collatéraux mais d’actions délibérées contre ses installations. La destruction de deux barils bleus marquant la ligne de retrait des Nations unies, dont l’un a été directement retiré par l’armée d’occupation, illustre cette stratégie de remise en cause des démarcations internationales. L’escalade s’est également poursuivie avec une nouvelle série de frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, touchant notamment le quartier universitaire d’al-Hadath et la zone résidentielle de Bourj al-Barajneh. Sept personnes, dont deux jeunes filles, sont tombées en martyres dans des frappes de l’armée sioniste menées depuis vendredi sur la ville de Tyr. Par ailleurs, le centre des opérations d’urgence au ministère libanais de la Santé a indiqué que les bombardements et les tirs des forces d’occupation sioniste contre les villes et localités du pays ont fait au cours des dernières 24 heures 15 martyrs et 69 blessés. L’aviation de l’armée d’occupation sioniste a porté 84 frappes sur le Liban, essentiellement sur la province de Nabatiyeh (58) et sur Saïda et Tyr, dans le sud, faisant 11 martyrs et 66 blessés, a souligné le Centre sur les réseaux sociaux. En outre, trois personnes sont tombées en martyres dans la plaine de la Bekaa et une au Mont-Liban.

Ces attaques s’ajoutent à un bilan déjà lourd : 3.103 morts et 13.819 blessés au Liban, principalement des civils. Le conflit a provoqué un exode massif avec environ 1,4 million de personnes déplacées, créant une crise humanitaire majeure dans un pays déjà fragilisé par des crises multiples.

Grave crise humanitaire à Ghaza

À Ghaza, la situation atteint des niveaux de gravité sans précédent. Le dernier décompte fait état de 43.552 morts et 102.765 blessés depuis le 7 octobre 2023, avec une proportion alarmante de victimes civiles. Le rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme révèle que près de 70% des victimes sont des femmes et des enfants, une statistique qui confirme l’intention génocidaire de l’occupant sioniste. Les experts de l’ONU n’hésitent plus à évoquer des crimes de guerre, crimes contre l’humanité, voire un génocide, citant notamment le « siège total » imposé à l’enclave palestinienne. La crise alimentaire atteint des proportions catastrophiques, particulièrement dans le nord de Ghaza. Le dernier rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) tire la sonnette d’alarme : environ 345.000 Ghazaouis, soit 16% de la population, font face à une situation de famine imminente. Les conditions se sont considérablement détériorées avec l’effondrement des systèmes alimentaires, une chute drastique de l’aide humanitaire et une situation critique en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, souligne l’urgence d’une action internationale immédiate, « en quelques jours plutôt qu’en quelques semaines », pour éviter une catastrophe humanitaire sans précédent. La coordonnatrice principale des Nations Unies pour les affaires humanitaires et la reconstruction à Ghaza, Sikhrid Kach, a souligné dans ce contexte  le « rôle vital » joué par l’Office palestinien de secours et de travaux (UNRWA) pour soutenir la population ghazaouie Sur le terrain, la Défense civile palestinienne rapporte une situation dramatique. Leurs équipes ont été contraintes de suspendre leurs opérations pendant 18 jours en raison des bombardements incessants, laissant des milliers de civils sans assistance médicale ni humanitaire. Neuf membres de leurs équipes ont été arrêtés, et leurs véhicules saisis, paralysant davantage les services d’urgence. Les dernières 24 heures illustrent la violence continue avec quatre massacres causant 44 morts et 88 blessés. Une frappe sur l’école Fahad al-Sabah, transformée en centre d’hébergement d’urgence dans le quartier Al-Touffah de Ghaza-ville, a fait cinq morts, dont des enfants, et 22 blessés. Une autre attaque sur un camp de personnes déplacées à Khan Younès a causé neuf morts et onze blessés. La communauté des journalistes paie également un tribut particulièrement lourd avec 184 professionnels des médias tués depuis le début du conflit. La mort récente de Khaled Abou Zir de la radio « Sawt Echabab » souligne les risques extrêmes auxquels sont confrontés les journalistes couvrant ce conflit. Le Bureau des médias de Ghaza appelle à une intervention internationale urgente pour protéger les journalistes et poursuivre les responsables de ces attaques devant la justice internationale. Les autorités sanitaires palestiniennes signalent également que de nombreuses victimes restent piégées sous les décombres ou gisent sur les routes, les équipes de secours étant empêchées d’accéder aux zones touchées. Cette situation aggrave le bilan humain déjà catastrophique et compromet les chances de survie des blessés. La destruction massive des infrastructures, combinée au blocus permanent, a créé une situation humanitaire sans précédent, marquée par des pénuries critiques de nourriture, d’eau potable et de médicaments.

Lyes Saïdi

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