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Urgence d’un cessez-le-feu à Ghaza: L’Algérie appelle le Conseil de sécurité de manière résolue

L’Algérie appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à agir « de manière résolue » pour imposer un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Ghaza afin de mettre un terme au « châtiment collectif » dont est victime la population palestinienne. C’est ce qu’a affirmé mardi soir le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la question de la famine dans le nord de Ghaza.

Dans son intervention, M. Bendjama a souligné que « la dégradation de la situation à Ghaza était prévisible » et que « la famine fait maintenant souffrir la population palestinienne qui souffrait déjà ». Il a déploré que « les organisations humanitaires ont à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme (au sujet de la situation dans le nord de Ghaza) alors que la communauté internationale reste incapable de mettre un terme à l’agression sioniste ». « Comme l’a dit le président Abdelmadjid Tebboune: cette agression démontre clairement l’échec de la communauté internationale à faire respecter des règles universellement applicables », a-t-il rappelé. M. Bendjama a affirmé que « la situation humanitaire catastrophique à Ghaza n’est pas un hasard, au contraire, il s’agit de la conséquence d’une politique délibérée de privation imposée par la puissance occupante ». Il a cité le Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation qui a dit qu’au mois de décembre 2023, « les Palestiniens à Ghaza représentaient 80% des personnes dans le monde qui souffraient de famine ou de faim catastrophique ». Le diplomate algérien a dénoncé le fait que « pour l’entité sioniste, il s’agit de vider le nord de Ghaza de ses habitants » et a souligné que cette décision « représente une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité y compris la résolution 2735 qui garantit le droit des personnes déplacées à revenir dans leurs foyers ». M. Bendjama a également critiqué le fait que « malgré des appels répétés de la communauté internationale, malgré les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et les mécanismes mis en place par l’ONU, seuls 37 camions d’aides humanitaires sont entrés quotidiennement à Ghaza en octobre dernier », alors qu' »une année plus tôt, le nombre de camions était de 500″. Il a également dénoncé la décision des autorités d’occupation de « mettre un terme aux activités de l’UNRWA (l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) dans les territoires palestiniens occupés », qualifiant cette décision de « nouvel acte de châtiment collectif contre la population palestinienne ». « Le «ministre» sioniste des Finances a dit qu’il pourrait être juste et moral d’affamer deux millions d’habitants de Ghaza », s’est-il insurgé, appelant les membres du Conseil de sécurité à « respecter nos obligations morales et juridiques (…) Les vies des enfants, des femmes, de personnes âgées, en fait, de tous les civils sont en danger. On ne peut pas laisser ces personnes faire face seules à une puissance occupante qui méprise (…) la vie humaine », a-t-il insisté. Dans le même sens, le groupe A3+ (Algérie, Mozambique, Sierra Léone, Guyana) au Conseil de sécurité de l’ONU a plaidé, hier à New York, pour « un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza », qualifiant cette étape de « pas essentiel pour rétablir une paix durable dans la région ». Dans un discours devant les membres du Conseil de sécurité, réunis sur la situation au Moyen-Orient, la représentante du Guyana a affirmé que « le groupe A3+ reste convaincu qu’un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza demeure le premier pas essentiel pour rétablir une paix durable dans la région ». Exprimant les « vives préoccupations » du groupe A3+ par « les conséquences du conflit en cours dans la région », la représentante du Guyana a réitéré la « détermination » de ce groupe à « garantir la sécurité du Yémen et du peuple yéménite » et a exhorté « toutes les parties yéménites à travailler de manière constructive sous les auspices de l’ONU pour mettre un terme au conflit et parvenir à une transition politique couronnée de succès sur la base du mandat convenu ».

Hocine Fadheli

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