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Des militaires marocains participent aux massacres sionistes à Ghaza !

Dans un entretien accordé à la Chaîne 3 de la Radio Algérienne lors de l’émission « L’histoire en marche », Mohamed El Battiui, opposant et académicien marocain, a fait des révélations troublantes sur une implication directe du Maroc dans le génocide sioniste en cours à Ghaza. Docteur en sciences économiques et de gestion, El Battiui a détaillé un système élaboré de soutien logistique et militaire marocain à l’entité sioniste.

Au cœur de ces révélations se trouve l’affaire de l’INS Komemiyut, un navire de guerre qui a fait escale au port de Tanger en juin dernier. Selon la version officielle, il s’agissait d’une simple « escale technique » pour un ravitaillement en carburant. Le navire, en provenance des États-Unis, faisait route vers Haïfa. Cependant, El Battiui conteste vigoureusement cette explication. « Le prétexte du manque de carburant ne tient pas la route », affirme-t-il, s’appuyant sur des informations qu’il dit tenir de militaires de carrière. « Les bateaux de guerre disposent toujours d’une réserve de carburant d’au moins 30% en plus du nécessaire. Un État qui se présente comme l’une des principales puissances militaires du Moyen-Orient ne peut pas commettre une telle erreur d’appréciation dans la planification du ravitaillement. » Selon l’opposant marocain, la véritable raison de ces escales serait bien plus préoccupante. « Ces arrêts au port de Tanger servent en réalité à charger des armes et des munitions destinées aux militaires marocains présents à Ghaza », affirme-t-il. Il explique que ces soldats, utilisant un armement différent de celui des autres forces présentes sur place, nécessitent un approvisionnement spécifique depuis le Maroc. Les révélations ne s’arrêtent pas là. D’après El Battiui, un système régulier d’approvisionnement de l’entité sioniste est été mis en place par le régime marocain. « Des petits navires font des escales discrètes tous les deux mois », affirme-t-il, tout en précisant que la société civile marocaine et les associations de défense des droits de l’homme surveillent et documentent ces mouvements. Le transport aérien est également mis à contribution dans ce dispositif. « Des informations font état d’avions décollant du Maroc, faisant escale aux Émirats arabes unis avant d’atterrir à l’aéroport Ben Gourion », révèle l’académicien. Cette voie aérienne serait privilégiée pour les chargements modestes, les navires étant réservés aux cargaisons plus importantes. El Battiui souligne d’ailleurs une contradiction flagrante dans la position marocaine. Il rappelle que le roi du Maroc préside le Comité Al-Qods, une responsabilité qui, selon lui, aurait dû conduire à une position radicalement différente. « En tant que président du Comité Al-Qods, il aurait dû faire preuve d’un minimum d’honneur et de pudeur en refusant l’accostage de ce navire à Tanger », déclare-t-il.

Des critiques acerbes envers l’armée marocaine

L’opposant marocain n’épargne pas l’armée marocaine. Il dénonce d’ailleurs un abandon de sa mission première : « Le rôle d’une armée n’est pas seulement de protéger ses frontières, mais aussi d’être au service de sa population. » Il fait notamment référence à la situation dans le sud du Maroc, où selon lui, les populations sinistrées par le séisme d’El Haouz en 2023 attendent toujours une aide substantielle. »Nous avons l’impression qu’ils ont fait d’autres choix », déplore-t-il, avant d’ajouter : « Le Maroc n’a pas d’armée au véritable sens du terme, et c’est une catastrophe qu’elle soit impliquée dans le meurtre de civils palestiniens innocents, spoliés de leurs terres. »

Rappelons que le régime du Makhzen ne se gêne pas pour trahir la cause palestinienne et s’enfoncer plus dans une normalisation honteuse avec l’entité sioniste à chaque fois que l’occasion se présente, ce qui ne fait qu’attiser la colère de la population. D’ailleurs, le régime marocain a en effet autorisé à un navire chargé d’armement destiné à l’occupation sioniste qui perpètre un génocide à Ghaza, d’accoster dans le port de Tanger. Une décision dénoncée avec verve par la population et qui intervient dans un contexte de crise politique majeure, marquée par une répression accrue des voix dissidentes et une fronde sociale qui ne cesse de s’amplifier. L’affaire du Maersk Denver, ce navire américain transportant des armes pour l’armée d’occupation israélienne, illustre de manière éclatante le fossé qui se creuse entre le Makhzen félon et la population. Après avoir été refoulé des ports espagnols en raison de sa cargaison d’armes qui serviront assurément au génocide à Ghaza et à l’agression en cours contre le Liban, le navire a accosté à Tanger, provoquant une onde de choc dans la société marocaine.

Lyes Saïdi

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