Dopage : Législation et vigilance renforcées
Dans l’arène sportive mondiale, la lutte contre le dopage est un combat permanent, exigeant rigueur, transparence et éthique. L’Algérie est au diapason de ces efforts. C’est dans ce contexte que le premier colloque international sur les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) a été organisé hier à Alger, démontrant son engagement résolu à promouvoir un sport propre et intègre.
Organisé par l’Agence nationale anti-dopage (ANAD), ce 1er colloque international sur les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT), a vu la présence du Directeur général des Sports, Mustapha Ali Hassani, représentant du ministre des sports, des membres du Comité olympique et sportif algérien (COA), de fédérations sportives nationales, des chercheurs et experts algériens et étrangers ainsi que des athlètes algériens de haut niveau.
Des experts nationaux et internationaux, des responsables sportifs, des athlètes de haut niveau et des chercheurs se sont réunis pour une journée décisive. L’objectif ? Comprendre et encadrer l’usage de substances médicales dans le sport, sans compromettre l’éthique sportive. Mustapha Ali Hassani, Directeur général des Sports, a planté le décor. Sa mission : défendre des valeurs sportives saines en luttant contre les comportements négatifs. « Dans certains cas, les sportifs peuvent avoir besoin de médicaments spécifiques », explique-t-il, soulignant l’importance des autorisations d’usage thérapeutique. « Dans certains cas, les sportifs peuvent être atteints d’une anomalie médicale qui les force à prendre des médicaments ou à avoir recours à certaines substances interdites, selon la liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) peut permettre au sportif de recourir à cette substance ou à cette méthode tout en participant à des compétitions sportives, et ce, sans se rendre coupable d’une violation des règles antidopage ni subir de sanction applicable. », a indiqué Hassani. Selon le même responsable, les demandes d’autorisation sont évaluées par un comité spécialisé, suivant des critères qui doivent être respectés en conformité avec les standards internationaux pour l’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (SIAUT) de l’AMA. En vue de lutter contre ce fléau, Lamine Mekacher, ancien président de la commission nationale anti-dopage (CNAD), est revenu aux efforts, notamment juridiques, fournis par l’Algérie pour la mise en place d’une législation homogène et à l’adoption des conventions internationales sur la lutte contre le dopage dont la convention internationale de l’Unesco de 2006.L’Algérie a considérablement durci sa législation. L’ordonnance N.23-01, promulguée en août 2023, prévoit désormais des amendes allant de 100 000 à 500 000 dinars pour tout sportif détenant des substances interdites sans justification médicale. Créée en novembre 2020, l’ANAD joue un rôle crucial. Son président, Réda Khiali, est clair : « Tout sportif licencié est soumis aux règles antidopage et doit obtenir une AUT pour utiliser une substance interdite. » L’Algérie a ratifié la convention internationale de l’UNESCO de 2006, alignant sa législation sur les standards mondiaux. Un processus complexe impliquant une évaluation rigoureuse de chaque demande d’autorisation par un comité spécialisé. Les participants ont unanimement souligné l’importance de la sensibilisation. Éduquer les jeunes, impliquer les médias, relancer les dispositifs de sanctions : une approche globale et préventive. Plus qu’un simple colloque, cet événement symbolise la volonté de l’Algérie de promouvoir un sport propre, éthique et respectueux des valeurs humaines. Un combat qui dépasse les frontières et les compétitions, pour préserver l’essence même du sport : le dépassement de soi, le respect et l’intégrité. Le dopage n’est pas qu’une question de règles. C’est un choix personnel, une éthique, un respect de soi et des autres.
R.S.