L’ONU met en avant un génocide documenté et prouvé à Ghaza: L’étau se resserre sur l’entité sioniste
L’étau international se resserre inexorablement sur l’entité sioniste, avec une accumulation de preuves et de témoignages qui documentent de manière systématique les violations massives des droits humains et les atrocités commises à Ghaza et au Liban. Cette progression vers une reconnaissance internationale du caractère génocidaire des opérations menées atteint désormais un point de non-retour, porté par une mobilisation diplomatique et juridique sans précédent. Le rapport de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, constitue un élément central. Lors d’une intervention au Parlement espagnol, Francesca Albanese a afirmé de manière catégorique et documentée que l’entité sioniste « commet un génocide » à Ghaza. Sa déclaration, fruit d’une documentation rigoureuse menée conjointement avec 30 experts des Nations Unies et corroborée par la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) de juillet dernier, représente une condamnation sans appel. Albanese a mis en lumière des éléments accablants : des « opérations de destruction intense » ayant causé des dommages « irréparables » dans la vie des Palestiniens, constituant non seulement un génocide mais également des « crimes de guerre et crimes contre l’humanité ». Cette qualification juridique internationale ouvre la voie à des poursuites potentielles et renforce la pression sur la communauté internationale pressée d’agir.
Il faut dire que la situation humanitaire atteint un niveau de catastrophe qui dépasse l’entendement. Les chiffres sont édifiants et glaçants : 43.972 martyrs, 104.008 blessés, des milliers de personnes encore ensevelies sous les décombres. Dans le nord de Ghaza, 70.000 civils sont menacés de famine et de soif mortelle, dans un contexte de siège intensifié qui dure depuis plus d’un mois. Les organisations médicales internationales, dont Médecins sans frontières (MSF), alertent sur une urgence sanitaire critique qui pourrait conduire à une catastrophe épidémiologique. Les hôpitaux, systématiquement bombardés et assiégés, sont dans l’incapacité de prodiguer des soins élémentaires. Les médecins rapportent des situations apocalyptiques : des plaies infectées traitées avec du vinaigre, des bactéries résistantes aux antibiotiques, l’absence totale de conditions d’hygiène minimales. L’épidémiologiste Krystel Moussally de MSF souligne la menace de « superbactéries potentiellement mortelles », conséquence directe du manque d’accès aux soins et aux antibiotiques. Les laboratoires hospitaliers ayant été détruits, le suivi épidémiologique est devenu quasiment impossible, aggravant encore les risques sanitaires.
Mobilisation internationale
La mobilisation diplomatique s’intensifie dans ce contexte sur plusieurs fronts. La Norvège a pris une initiative marquante en annonçant sa volonté de demander un avis consultatif à la CIJ concernant l’interdiction de l’UNRWA par l’entité sioniste. Cette démarche, soutenue par l’agence des Nations Unies et un nombre croissant d’États arabes, vise à protéger l’agence humanitaire et garantir sa capacité opérationnelle. Les dirigeants du G20, réunis à Rio de Janeiro, ont affiché leur soutien à un cessez-le-feu « global » à Ghaza et au Liban. Leur déclaration commune exprime une « profonde préoccupation » face à la situation humanitaire et exige la levée immédiate des obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire. La reconnaissance explicite du droit des Palestiniens à la liberté et à l’autodétermination constitue aussi un signal politique fort. La situation au Liban présente des similitudes dramatiques. L’Unicef rapporte que plus de 200 enfants sont tombés en martyrs en moins de deux mois, soit une moyenne de plus de trois par jour. Cette statistique révèle une brutalité systémique qui dépasse l’entendement. James Elder, porte-parole de l’organisation, dénonce une « normalisation silencieuse de l’horreur » qui menace les fondements mêmes de l’humanité. L’UNESCO a pris des mesures sans précédent en plaçant 34 sites culturels libanais sous « protection renforcée », soulignant la dimension patrimoniale du conflit et la volonté de préserver l’héritage culturel face aux destructions systématiques. Cette décision, qui pourrait ouvrir la voie à des poursuites pour crimes de guerre, marque une étape symbolique importante. Les attaques contre l’armée libanaise se multiplient, avec récemment deux martyrs et trois blessés, portant le nombre total de victimes militaires à 36 depuis le début des agressions le 8 octobre 2023. Médecins sans frontières souligne les déplacements massifs de population, l’insuffisance des centres d’accueil et les risques sanitaires considérables. Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a déclaré dans ce contexte que la région « vit un cauchemar », appelant à une action internationale urgente. Il a mis en garde contre l’effondrement du cadre institutionnel destiné à soutenir le peuple palestinien, qui menace de plonger les territoires occupés dans un chaos encore plus profond. La pression internationale s’intensifie à travers de multiples canaux diplomatiques, juridiques et humanitaires. L’entité sioniste fait désormais face à des accusations de génocide portées par des instances internationales respectées, avec des preuves de plus en plus difficiles à contester.
Samir Benisid