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Situation au Soudan: L’Algérie exige une condamnation ferme des ingérences étrangères

Lors d’une intervention marquante au Conseil de sécurité des Nations unies, l’Algérie, par la voix de son ambassadeur Amar Bendjama, a appelé lundi avec détermination à une condamnation publique et sans équivoque des interventions étrangères dans le conflit soudanais. Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions persistantes où le pays est déchiré par des affrontements meurtriers entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR).

Le diplomate algérien a fait une intervention claire et sans ambiguïté, fidèle aux principes défendus par l’Algérie : la communauté internationale doit impérativement respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Soudan. Sa déclaration intervient après l’échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu, projet qui a recueilli 14 voix pour et a été rejeté par le véto russe. Bendjama a fermement exigé « une condamnation publique et ferme des ingérences étrangères au Soudan ». Il a également appelé tous les États à respecter scrupuleusement le régime de sanctions et l’embargo sur les armes en vigueur. Cette position diplomatique forte souligne la nécessité de préserver l’autonomie et la stabilité du pays face aux influences extérieures potentiellement déstabilisatrices. Le conflit, qui perdure depuis avril 2023, a déjà causé des dégâts humanitaires considérables. Selon les chiffres de l’ONU, il a provoqué des milliers de morts et déplacé plus de 11 millions de personnes, dont 3,1 millions contraintes de quitter le pays. Face à cette situation dramatique, l’Algérie a insisté sur plusieurs points cruciaux.Premièrement, la réouverture des passages frontaliers. Le diplomate a salué la flexibilité récemment démontrée par le gouvernement soudanais sur cette question. Deuxièmement, il a plaidé pour faciliter les opérations humanitaires, notamment dans la région du Kordofan du Sud, en vue d’apporter une aide urgente aux populations civiles en détresse. L’ambassadeur a également exprimé sa réserve concernant toute tentative de placer sur un même plan le gouvernement internationalement reconnu du Soudan et les Forces de soutien rapide. Pour l’Algérie, le règlement du conflit nécessite une approche progressive, qui prenne en compte la réalité du terrain telle que décrite par le Secrétaire général des Nations unies. Dans cette perspective, l’Algérie s’engage à soutenir les efforts de médiation de l’ONU et continuera d’appuyer le Secrétaire général et son envoyé personnel dans leurs tentatives de ramener toutes les parties soudanaises à la table des négociations. L’objectif ultime reste l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat et la protection des civils, conformément aux principes du droit international humanitaire. Cette intervention diplomatique de l’Algérie illustre sa volonté de promouvoir la stabilité régionale et de défendre les principes de souveraineté nationale. Dans un contexte géopolitique complexe, sa position se veut à la fois ferme et constructive, privilégiant le dialogue et le respect du droit international.

Salim Amokrane

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