Valorisation du patrimoine immobilier de la commune de Constantine: Des recettes de 460 millions DA attendues en 2025
La commune de Constantine mise sur une valorisation et rentabilisation de son patrimoine immobilier.
Une politique prônée par le président de la république M. Abdelmadjid Tebboune qui a demandé à ce que le patrimoine immobilier des communes soit exploité, afin de réduire, un tant soit peu, la dépendance des APC du Trésor public et du budget des wilayas. D’ailleurs, il faut rappeler que la gestion des biens de la collectivité locale échoit, depuis 2012, aux élus. C’est-à-dire, aux maires et à leurs subalternes qui peuvent décider à qui concéder une concession, à quoi elle va servir, pour quelle activité et comment la rendre rentable. Dans son article 163, le Code communal leur confère cette prérogative. »L’assemblée populaire communale est tenue de prendre périodiquement les mesures nécessaires pour valoriser et rentabiliser les biens communaux », est-il stipulé. À cet effet, la commune de Constantine a adhéré à la démarche en adoptant la rigueur dans la gestion de son patrimoine immobilier, dont la valorisation a donné lieu à une constante augmentation des rentes financières de son parc immobilier. Cette nette hausse est retenue à l’actif de la valorisation du patrimoine communal d’où, la récupération de nombreux biens immobiliers relevant du patrimoine immobilier de la commune. Des biens qui sont restés non exploités. Il faut noter qu’actuellement, la commune du chef-lieu de la wilaya, dispose de 3.272 biens rentables financièrement représentant les marchés, les locaux commerciaux, les parkings et les gares routières. Cet important parc immobilier fait l’objet d’une gestion plus rigoureuse depuis 2022. Au titre de ce dernier exercice, pas moins de 11 enchères publiques ont été lancées en toute transparence, donnant lieu à la location de 124 biens communaux pour une valeur dépassant les 12 milliards de centimes. Il en est de même pour les marchés de proximité qui ont aussi bénéficié de cette dynamique, notamment le marché des Martyrs à la cité Meziane et celui de la cité Sotraco. Celui-ci a été reconverti en atelier de menuiserie et centre de formation professionnelle. Autres biens relevant du parc immobilier de la commune, et exploité dans le transport, la gare routière Zaamouche, abandonnée depuis sa réception en 2016, et qui a fini par trouver en 2022 un preneur. Un succès témoignant de la volonté des responsables communaux soucieux de valoriser et surtout rentabiliser le patrimoine de la commune. Quant à la gare routière ouest, elle devrait prochainement entrer en service. La Société de gestion des gares routières d’Alger (Sogral), locataire des lieux, sera tenue de fixer dans les plus brefs délais une date d’ouverture. La convention prévoit que la commune percevra 20 % des bénéfices totaux de l’exploitation. Autre patrimoine immobilier de la commune, les parkings. Certains étaient exploités illégalement par des individus qui narguaient les réglementations. La rigueur dans l’application des lois, notamment pour les parkings est venue mettre de l’ordre via la location de ces espaces de stationnement de façon efficace et surtout transparente. Désormais tous les parkings de la commune sont loués à l’exception de trois, dont les tarifs sont en cours de révision. Ces résultats probants sont le résultat d’un travail de longue haleine, mené par les collectivités locales, pour une gestion plus efficace du patrimoine communal. Une démarche qui s’inscrit, rappelons-le, dans le cadre des directives du ministère de l’Intérieur visant à optimiser les ressources communales. Les recettes de ma commune de Constantine sont passées de 9 à 20 milliards de centimes en 2022, puis à 30 milliards de centimes en 2023, avec une projection à 46 milliards de centimes pour 2025. Pour garantir ces revenus, la direction a mis en place une politique de recouvrement stricte, n’hésitant pas à traduire en justice plus de 900 dossiers de créances impayées. L’APC poursuit également la rénovation de son patrimoine, avec notamment la réhabilitation de 5 marchés, dont 3 dont les travaux sont en cours. Il s’agit du marché appelé communément Souk El Asser et les marchés Boumezou et Battou ex-Saint Jean au centre-ville. Avec cette hausse des revenus financiers générés par le parc immobilier de la commune, celle-ci peut prétendre à élargir son horizon de développement, et donner un nouveau souffle à la dynamique du développement local.
Sofia Chahine