CAN 2024 de football Dames: Benstiti mise sur une bonne préparation
La sélection nationale féminine de football aborde la Coupe d’Afrique des Nations 2024 avec détermination et ambition, après une période d’absence qui a renforcé sa motivation.
Sous la conduite de Farid Benstiti, le groupe entend prouver sa valeur dans un tournoi qui se déroulera du 5 au 26 juillet 2025, marquant un retour attendu sur la scène continentale.
Le sélectionneur national affiche un optimisme mesuré concernant le tirage au sort qui a placé les Algériennes dans un groupe relevé comprenant le Nigeria, la Tunisie et le Botswana. Si le Nigeria fait figure de favori incontestable, Benstiti estime que sa formation possède les ressources pour rivaliser avec ses adversaires directes. « Le tirage a été favorable, à part le Nigeria qui reste le grand favori », déclare-t-il, affichant une confiance prudente.
Un recrutement stratégique a significativement renforcé le potentiel de l’équipe. Plusieurs joueuses de talent ont fait le choix de représenter les couleurs nationales, à l’image de Lina Boussaha, qui a préféré l’Algérie à la France, apportant une réelle valeur ajoutée au collectif. Ce choix symbolise l’attractivité renouvelée du projet sportif algérien.
La préparation s’annonce intense, avec deux matchs amicaux programmés contre l’Ouganda les 27 et 30 novembre au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Un stage de près de deux semaines au Centre technique national de Sidi Moussa permettra à Benstiti de peaufiner sa stratégie et de souder un groupe composé de 24 joueuses, dont 19 évoluant à l’étranger, témoignant de la dimension internationale du recrutement.
L’effectif présente un profil cosmopolite, avec des joueuses issues de championnats français, suédois, italiens, mais aussi du Moyen-Orient. Cette diversité représente un atout potentiel, mêlant expérience internationale et talent local. Des joueuses comme Sofia Guellati, Ghoutia Karchouni ou Morgane Belkhiter porteront les espoirs d’un renouveau du football féminin algérien.
L’objectif est clairement affiché : franchir le premier tour et se qualifier pour les quarts de finale. Le format de la compétition offre une opportunité : les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les deux meilleurs troisièmes, obtiendront leur billet pour la phase finale. Un système qui laisse une chance aux Algériennes de poursuivre leur aventure continentale.
Cette CAN représente plus qu’un simple tournoi. C’est la rédemption pour une équipe absente lors des deux dernières éditions, qui a dû batailler ferme pour obtenir sa qualification, battant le Burundi en barrages avec des scores sans appel (5-1 et 1-0). Un parcours qui symbolise la détermination du groupe.
Benstiti martèle la nécessité de l’humilité et de la vigilance. « Nous devons rester concentrés et ne surtout pas sous-estimer nos adversaires », prévient-il, conscient que la moindre erreur pourrait compromettre les ambitions. » La chance que l’on puisse avoir est d’avoir récupéré des joueuses de talent, à l’image de Boussaha, Dafeur, et Karchouni, qui ont choisi l’Algérie aux dépens de la France. Elles ont ramené une vraie valeur ajoutée à l’équipe », a-t-il ajouté. Et d’enchaîner : « On aura un très bon groupe pour cette CAN. On va jouer notre va-tout pour essayer de se qualifier pour le deuxième tour. Nous devons rester vigilants, et éviter surtout de sous-estimer nos adversaires. On doit faire preuve d’humilité », a-t-il averti. Le discours est celui d’un coach qui prépare son équipe non seulement sportivement, mais aussi mentalement.
La sélection nationale féminine de football a rendez-vous avec l’histoire. Après des années d’absence, elle entend prouver que le talent algérien peut briller au plus haut niveau continental. Chaque match sera une bataille, chaque minute un pas vers la reconnaissance. L’aventure commence maintenant.
M. Dahleb