Lutte contre les feux de forêts: Des résultats exceptionnels en 2024
L’année 2024 a été marqué par des résultats probants la lutte contre les incendies de forêts en Algérie, qui tranchent radicalement avec les années précédentes. Abdelghani Boumessoud, inspecteur général à la Direction générale des forêts (DGF), a ainsi souligné hier lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne que « c’est l’année où nous avons enregistré le moins d’incendies depuis l’indépendance ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes : seulement 3.484 hectares détruits, répartis sur 732 foyers dans 35 wilayas, contre plus de 38.000 hectares ravagés en 2023. Cette performance remarquable résulte d’une stratégie préventive novatrice et d’une mobilisation sans précédent de tous les acteurs concernés. Le dispositif national de lutte contre les incendies, mis en place exceptionnellement dès mai 2024 en raison de conditions météorologiques « particulières », a démontré son efficacité. « Les opérations préventives menées par les différents services, tels que Sonelgaz, la DGF, les directions des travaux publics, les collectivités locales et les exploitations agricoles, ainsi que la mobilisation des moyens aériens, ont permis de réduire de manière significative les incendies de forêt », souligne Boumessoud. Malgré des températures record et un climat caniculaire durant la saison estivale, le nouveau dispositif élaboré par la Commission nationale de protection des forêts (CNPF) a prouvé son efficacité. Les moyens aériens ont joué un rôle crucial, « sans lesquels cet exploit n’aurait pas été possible », précise l’inspecteur. Cette stratégie préventive marque un changement de paradigme dans la gestion des risques forestiers, privilégiant l’anticipation à la réaction. Boumessoud insiste sur l’importance de reconduire ce dispositif et de renforcer les opérations préventives, considérées comme « plus importantes que les opérations de lutte ». La réduction significative des surfaces brûlées représente un succès majeur pour la préservation du patrimoine forestier algérien, écosystème fragile et crucial pour l’environnement national. Ce résultat témoigne de la capacité des autorités à développer des approches innovantes et collaboratives face aux défis environnementaux, notamment dans un contexte de changement climatique où les risques d’incendies sont de plus en plus élevés. La mobilisation collective, l’anticipation et l’utilisation de moyens technologiques modernes ont permis de protéger efficacement les forêts algériennes, ouvrant la voie à une gestion plus résiliente et durable des ressources naturelles du pays.
Chokri Hafed