Infrastructures ferroviaires: Selon l’UIC, l’Algérie occupe « une position privilégiée »
L’Algérie confirme aujourd’hui son engagement stratégique dans le développement de son réseau ferroviaire, affichant de grandes ambitions pour moderniser ses infrastructures de transport. Dans ce sens, l’Union internationale des chemins de fer (UIC) a mis en lumière, mardi, les efforts remarquables de l’Algérie dans ce domaine, soulignant un bond qualitatif significatif dans la conception et la réalisation de projets ferroviaires innovants. Le représentant de l’organisation, Jesus Palma, a exprimé, dans une déclaration à l’APS, en marge d’une journée d’étude organisée par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires à l’occasion du Salon international des travaux publics, une admiration non dissimulée pour les réalisations algériennes, particulièrement dans les régions sahariennes où les conditions géographiques représentent historiquement un défi majeur pour le développement des infrastructures. « Les réalisations de l’Algérie suscitent l’admiration », a-t-il déclaré, mettant spécifiquement en avant le projet d’extension du métro d’Alger comme une référence emblématique du développement infrastructurel national. Cette reconnaissance internationale intervient dans un contexte où l’Algérie cherche à repositionner ses capacités de transport et à affirmer son rôle stratégique sur le continent africain. Les projets ferroviaires actuels ne se limitent pas à une simple modernisation technique mais constituent une véritable transformation systémique des mobilités et des connexions territoriales. L’ambition nationale se traduit par un investissement massif dans des technologies de pointe, intégrant des solutions avancées de télécommunication et de sécurisation des réseaux. L’utilisation des réseaux 4G et 5G, combinée à des techniques innovantes de protection contre les aléas environnementaux, démontre la sophistication technique des programmes algériens. Les experts de l’ANESRIF travaillent activement à développer des systèmes de signalisation et de communication qui répondent aux standards internationaux les plus exigeants, transformant progressivement les contraintes géographiques en opportunités technologiques. L’Algérie occupe désormais, selon Jesus Palma, « une position privilégiée » sur le continent africain, jouant un rôle crucial dans l’établissement de connexions stratégiques entre l’Afrique et l’Europe. Cette ambition se manifeste par des projets ferroviaires qui dépassent les frontières nationales et s’inscrivent dans une perspective continentale et internationale. L’UIC a d’ailleurs affirmé sa disposition à renforcer la coopération avec l’Algérie, proposant un accompagnement technique dans le développement des infrastructures, la facilitation des systèmes de billetterie et l’organisation de sessions de formation spécialisées. Les défis techniques sont considérables, notamment dans les régions sahariennes où la construction de lignes ferroviaires représente un véritable exploit engineering. Mais l’Algérie démontre sa capacité à transformer ces contraintes en opportunités d’innovation, avec une vision qui allie performance technique et ambition géopolitique. La journée d’étude organisée par l’ANESRIF lors du Salon international des travaux publics a confirmé cette dynamique d’innovation permanente, où chaque projet représente une opportunité de démontrer l’expertise nationale et de repositionner l’Algérie comme un acteur majeur du développement infrastructurel en Afrique. Les projets ferroviaires algériens ne sont plus seulement des infrastructures de transport, mais sont devenus des symboles de modernisation, de souveraineté technologique et de vision stratégique pour l’avenir du pays.
Sabrina Aziouez
Des entreprises égyptiennes souhaitent participer au programme national ferroviaire
Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a reçu l’ambassadeur de la République d’Egypte en Algérie, Mokhtar Gamil Tawfik Warida, qui a fait état de la volonté de certaines entreprises égyptiennes, notamment « Arab Contractors », de participer au programme d’investissements publics dans le domaine ferroviaire, indique, mercredi un communiqué du ministère. Lors de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de cadres centraux du ministère et du directeur général de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) et du Président-directeur général du groupe public de construction ferroviaire, le ministre a passé en revue l’expérience algérienne en matière de réalisation des infrastructures et des installations de base, notamment les voies ferrées, à travers la concrétisation du programme national d’investissement ferroviaire et de transport guidé. De son côté, l’ambassadeur égyptien, qui était accompagné d’une délégation de responsables de l’entreprise « Arab Contractors », a salué l’expérience algérienne en matière de réalisation des mégaprojets d’infrastructures (projets d’infrastructures de grande envergure), notamment celui du développement du réseau ferroviaire et du transport guidé, exprimant la volonté des entreprises égyptiennes à investir dans ces projets. Il a mis l’accent également sur l’importance de développer ce partenariat par la création d’un groupe de sociétés de réalisation algéro-égyptiennes pour décrocher des transactions et réaliser des projets communs dans le domaine des infrastructures de base en dehors des deux pays, indique le communiqué.