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Candidature de l’Algérie au Conseil de sécurité : Porter la voix de l’Afrique

C’est aujourd’hui que l’élection pour le renouvellement des membres non-permanents du Conseil de sécurité doit se tenir à l’Assemblée générale de l’ONU. Une élection qui doit permettre de désigner les 5 nouveaux membres non-permanents du Conseil. L’Algérie qui a présenté sa candidature pour l’obtention d’un siège pour la période 2024-2025 bénéficient d’un large soutien de nombreux pays et d’organisation régionale comme l’Union africaine, la Ligue des États arabes et l’Organisation de coopération islamique. Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, se trouve d’ailleurs depuis une semaine à New York et a multiplié les contacts et les entretiens dans le dernier acte de la campagne pour cette candidature. Il a ainsi rencontré plusieurs responsables onusiens, notamment le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de même qu’il a eu de entretiens avec ses homologues sierra-léonais, David Francis, et guyanien, Hugh Hilton Todd, dans le cadre du renforcement de la coordination en perspective de l’adhésion au Conseil de sécurité. Par ailleurs le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale a reçu, hier, un appel téléphonique de son homologue slovène, la vice-Première ministre, ministre des Affaires étrangères et européennes de Slovénie, Tanja Fajon. Un échange au cours duquel les deux ministres ont évoqué les élections qui se tiendront aujourd’hui à l’Assemblée générale des Nations unies. A l’occasion, les deux ministres ont renouvelé l’échange de soutien aux candidatures des deux pays.

Et les échanges que le chef de la diplomatie algérienne a eu à New York ont mis en avant les objectifs que l’Algérie souhaite donner à son mandat au Conseil de sécurité. Un mandat qui s’articule autour du renforcement du multilatéralisme en faveur de la paix et de la sécurité mondiales. Elle s’appuie aussi sur son rôle d’acteur majeur de la paix en Afrique et de leader régionale pour porter la voix du continent et relancer les processus de règlement de plusieurs crises au regard de son expérience en matière de médiation et de règlement des conflits, mais aussi grâce à ses positions constantes en ce qui concerne le respect du droit international dans plusieurs dossiers, notamment le dossier du Sahara occidental, la question palestinienne, mais aussi la crise en Libye, au Mali et plus récemment au Soudan.

Dans ce contexte, Slimane  Aradj, doyen de la Faculté des sciences politiques et des relations internationales à l’Université d’Alger, a estimé hier au Forum de la Radio algérienne que « l’Algérie dispose d’une voix et de positions diplomatiques respectées et soutenues par tous, comme en témoignent les rapports des Nations Unies et des organisations internationales au cours des trois dernières années, classant l’Algérie en tant que partenaire stratégique et contributeur clé aux questions de paix et de sécurité. » Un avis soutenu par Rabah Laroussi, professeur en sciences politiques et relations internationales, lequel a expliqué que « l’Algérie est devenue un partenaire fiable dans la résolution des crises, reconnu par les Nations Unies. Elle pourrait donc être un acteur important dans la construction de la paix et de la sécurité internationales, en préservant une politique étrangère cohérente et des principes fermes qui l’empêchent d’interférer dans les affaires internes des États et en favorisant des solutions politiques et la défense des causes justes. »

Il a également souligné qu’ »outre certains pays arabes, il existe des pays européens amis de l’Algérie qui soutiennent sa candidature pour le mandat 2024-2025 du Conseil de sécurité. »

Laroussi a également déclaré qu’il « croit que l’Algérie sera une défenseure de la voix de l’Afrique et des pays arabes, en particulier sur la question palestinienne et sahraouie. »

Lyes Saidi

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