Système Intégré de Gestion Budgétaire (SIGB) : Lancement de la première phase de déploiement
Le ministre des Finances, Lâaziz Faid semble déterminer à mener le processus de modernisation de ses différents services de son département à bon port, en accélérant la mise en œuvre du programme de numérisation de l’ensemble des directions centrales relevant de son secteur. Un programme placé, en tête du peloton, des priorités du processus de transformation numérique initié par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune depuis son élection à la magistrature suprême en décembre 2019 et sa réélection pour un second mandat le 07 septembre dernier. S’inscrivant en droite ligne de cette orientation stratégique de l’Etat, le premier argentier du pays a ainsi annoncé, vendredi, le lancement de la première phase de déploiement du Système Intégré de Gestion Budgétaire (SIGB) et ce dans le cadre de l’amélioration et de la modernisation de la gestion des finances publiques. Selon un communiqué du département de Lâaziz Faid, ce projet vise à moderniser la gestion des finances publiques, avec l’intégration du SIGB dans une première étape dans quatre régies clés du ministère des finances, ajoutant qu’il s’agit de la direction générale des douanes (DGD), de la direction générale du trésor et de la comptabilité (DGTC), la direction générale du budget (DGB) et de la direction générale des impôts (DGI).
Selon la même source, les équipes du ministère des Finances, appuyées par l’équipe du Projet d’appui à la gestion des finances publiques et à la mobilisation des ressources domestiques en Algérie (PAGFAL), ont présenté l’architecture technique de ce système, qui est structurée autour d’une infrastructure avancée avec des serveurs certifiés, assurant des performances optimales et une sécurité renforcée pour les données financières. Continuant dans le même sens, le ministère des Finances a indiqué que le périmètre fonctionnel couvre les opérations de recettes (fiscales, douanières et domaniales) et de dépenses, intégrant toutes les phases d’exécution budgétaire à savoir l’engagement, le service fait, la liquidation, le mandatement et le paiement, soulignant au passage que le SIGB, pivot dans la modernisation des finances publiques, constitue une réponse aux objectifs de renforcement de la discipline budgétaire, d’optimisation de l’utilisation des ressources publiques, d’amélioration de la transparence et d’efficacité des services publics, ainsi que celui de l’amélioration du climat des affaires.
Plus explicite, le ministère des Finances a soutenu que ce nouveau système permettra, également, une meilleure gestion des budgets publics, basée sur les droits constatés, une sécurisation des données financières face aux menaces de plus en plus sophistiquées et enfin une intégration transparente entre les systèmes d’information, facilitant l’exécution des recettes et des dépenses publiques.
Ceci dit, le département de Lâaziz Faid a précisé que le déploiement progressif du SIGB qui se fera sur plusieurs étapes, s’étendra à d’autres structures et ministères, expliquant que la première phase de déploiement du système portera sur l’intégration de toutes les régies du ministère des Finances et la deuxième phase portera sur l’extension du système aux ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche et enfin celui des Travaux publics. Alors que la troisième phase consiste, quant à elle, à la généralisation complète à l’ensemble des administrations publiques à horizon 2027. Le ministère des Finances a rappelé, par ailleurs, que le SIGB a été hébergé sur le DATACENTER du ministère des finances, une infrastructure moderne, certifié TIER 3, garantissant une disponibilité élevée, une sécurité optimale, et une évolutivité adaptée aux besoins croissants de l’administration, notant que cette action réaffirme notamment l’engagement du ministère des Finances à moderniser les processus de gestion budgétaire et comptable, en renforçant l’efficacité, la transparence et la performance des finances publiques.
Hakim Aomar