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L’UNRWA annonce la suspension de la livraison de l’aide via le point de passage de Karam Abou Salem : Ghaza s’enfonce dans l’apocalypse

La bande de Ghaza traverse est confrontée à une agression génocidaire sioniste et une catastrophe humanitaire qui atteint des proportions véritablement apocalyptiques. Les développements récents, en particulier l’annonce de l’UNRWA de suspendre la livraison de l’aide humanitaire, signalent une détérioration critique qui menace désormais la survie même de centaines de milliers de Palestiniens, plongés dans un enfer dont l’intensité et la brutalité défient l’entendement humain. Les statistiques officielles révèlent l’ampleur d’un désastre qui dépasse largement le cadre d’un conflit traditionnel. Depuis le 7 octobre 2023, l’agression menée par l’occupation israélienne a provoqué un nombre effroyable de victimes : 44.466 Palestiniens ont été tués, 105.358 ont été blessés, avec une proportion dramatique de femmes et d’enfants représentant la majorité de ces pertes humaines. Cette réalité statistique cache des tragédies individuelles infinies, des familles décimées, des générations entières sacrifiées sur l’autel d’une violence sioniste. Ghaza compte aujourd’hui le plus grand nombre d’enfants amputés, de journalistes et médecins tués, tandis que les survivants luttent contre la famine, la pluie et le froid.  Un détail particulièrement poignant, souligné récemment par le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres, cristallise l’horreur de la situation : Ghaza détient désormais le triste record mondial du plus grand nombre d’enfants amputés par habitant. Des interventions chirurgicales sont réalisées sans anesthésie, révélant non seulement une catastrophe médicale mais aussi une profonde négation de l’humanité. Guterres lui-même a qualifié cette situation d' »épouvantable et apocalyptique », soulignant que ce conflit représente « un effondrement total de notre humanité commune ». La décision de l’UNRWA de suspendre la livraison de l’aide via le point de passage de Karam Abou Salem constitue une évolution de la situation vers le pire. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a expliqué cette décision déchirante par une combinaison de facteurs terrifiants : l’insécurité permanente sur les routes d’acheminement, l’impossibilité absolue de garantir la sécurité des travailleurs humanitaires en raison des attaques des forces d’occupation, et un siège sioniste qui étouffe littéralement toute possibilité d’assistance humanitaire normale. Dans un message poignant sur les réseaux sociaux, Lazzarini a dramatiquement souligné que « l’opération humanitaire à Ghaza est devenue impossible en raison du siège en cours, des obstacles des autorités d’occupation, du manque de sécurité sur les voies d’aide ». Sa conclusion est sans appel : l’acheminement de l’aide humanitaire est devenu lui-même un calvaire mortel. Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu qui permettrait l’acheminement d’une aide sûre et continue, conscient que chaque jour sans intervention humanitaire condamne des milliers de civils. La situation des journalistes illustre également la brutalité extrême du conflit. Depuis le début de l’agression, 192 journalistes et professionnels des médias ont été tués, travaillant dans des conditions qui relèvent plus du champ de bataille que du reportage. Ces professionnels sont constamment confrontés à des attaques sionistes terrestres et aériennes, des communications systématiquement interrompues, des pénuries d’approvisionnement dramatiques et des coupures d’électricité qui plongent la région dans une obscurité littérale et métaphorique. Les bombardements continuent sans aucun répit, ciblant délibérément des zones civiles. Des frappes récentes ont visé des écoles abritant des personnes déplacées à Jabalia, tuant et blessant des civils innocents qui avaient déjà tout perdu. À Rafah, des bombardements ont encore une fois fait des victimes parmi des populations déjà traumatisées et déplacées, ajoutant une couche de souffrance sur un tissu social complètement déchiré.

HRW appelle au respect du mandat de la CPI

La communauté internationale, à travers des organisations comme Human Rights Watch, tente d’appeler à la justice. L’ONG exhorte les pays membres de la Cour pénale internationale à exécuter les mandats d’arrêt émis contre des responsables, martelant que « personne n’est au-dessus de la loi ». Mais ces appels résonnent comme de vaines supplications face à la machine de guerre qui broie méthodiquement la population ghazaouie. L’arrêt de l’aide par l’UNRWA risque de précipiter une crise humanitaire dont l’ampleur dépasse l’entendement. Sans voies d’acheminement sécurisées, sans possibilité de faire parvenir nourriture, médicaments et équipements essentiels, la population de Ghaza se retrouve littéralement condamnée à une mort lente et programmée. Chaque jour sans assistance devient un pas supplémentaire vers une catastrophe humanitaire totale. Les conséquences psychologiques de ce conflit sont également dévastatrices. Générations après générations, les enfants de Ghaza grandissent dans un environnement de violence permanent, traumatisés par des expériences que nul enfant ne devrait jamais vivre. La communauté internationale reste largement spectatrice, incapable ou peu désireuse d’imposer un réel cessez-le-feu, laissant une population civile confrontée à une violence systémique, à la faim, aux blessures, et à la perspective d’un avenir totalement détruit. Ce silence assourdissant équivaut à une complicité morale dont l’histoire jugera sévèrement les principaux acteurs.

Samir Benisid

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