Une étude prospective sera élaborée par le CNESE: L’Algérie se projette à l’horizon 2062
Cette étude prospective sera la première du genre qui sera réalisée par cette institution consultative et permettra de définir les défis et perspectives économiques et sociales qui attendant l’Algérie dans les 100 prochaines années, tout en proposant, éventuellement, les stratégies adéquates afin de y remédier.
Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) a entamé l’élaboration d’une étude prospective à l’horizon 2062, visant à identifier les grands défis auxquels fait face l’économie nationale, ainsi que les mécanismes de croissance socio-économique.
C’est qu’a indiqué, mardi, la présidente du CNESE, Madame Rabéa Kharfi, lors de son passage devant la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale (APN). Cette étude prospective sera, selon les spécialistes, la première du genre qui sera réalisée par cette institution consultative et permettra de définir les défis et perspectives économiques et sociales qui attendant l’Algérie dans les 100 prochaines années, tout en proposant, éventuellement, les stratégies adéquates afin de y remédier. Une démarche qualifiée de positive et importante, selon ces spécialistes, en vue d’élaborer des stratégies économiques nationales et sectorielles adaptées aux diverses mutations internationales ainsi que de permettre aux décideurs de disposer d’un tableau de bord avec des données fiables et efficientes pour mieux aborder les défis futurs du centenaire de l’indépendance nationale.
Selon la première responsable du CNESE, cette étude vise notamment à jeter les bases d’un État fort, capable de relever les mutations futures à l’horizon 2062, soit un siècle après l’indépendance de l’Algérie, mettant en exergue le rôle du CNESE dans la mise en œuvre de la politique de développement économique national et la coordination entre différentes institutions pour accompagner les évolutions économiques mondiales.
Le CNESE, selon Rabéa Kharfi, œuvre principalement à assurer un cadre de concertation nationale autour des politiques de développement, à renforcer le dialogue permanant entre les partenaires économiques et sociaux et à évaluer les questions nationales à caractère économique, social et environnemental tout en proposant des recommandations au gouvernement
Elle a indiqué, également, que le CNESE se veut une institution consultative privilégiée dans le processus décisionnel, reconnue pour sa capacité à produire des rapports et des études stratégiques d’une grande qualité et précision, ajoutant qu’en 2024, le CNESE a réalisé plusieurs études stratégiques portant sur des thèmes tels que la réforme des systèmes fiscal et bancaire, l’amélioration des services publics, la gouvernance et l’efficacité des entreprises publiques, ainsi qu’une étude sur les cours particuliers.
Par ailleurs, le président de la commission parlementaire, Henouni a salué le rôle consultatif du CNESE dans la formulation de propositions et de recommandations relatives à l’économie nationale, estimant au passage que ces contributions favorisent l’ancrage de la pratique démocratique prônée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, basée essentiellement sur l’association des acteurs économiques et sociaux ainsi que de la société civile. Le président de cette commission a félicité, aussi, Madame Rabéa Kharfi pour ses efforts notamment ceux liés à la relance des activités de l’Union des Conseils économiques et sociaux arabes et à l’établissement de son siège à Alger.
Lors des débats, les députés ont abordé plusieurs questions, dont la diversification de l’économie nationale, la lutte contre le marché parallèle, la vision du CNESE sur la subvention sociale, la lutte contre la drogue, la gestion des déchets, l’accompagnement des avancées technologiques et les perspectives du décollage économique.
Hakim Aomar