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L’Algérie appelle à préserver la sécurité et la stabilité de la Syrie

L’Algérie a appelé, hier, devant les récents développements de la situation et les changements accélérés en cours en Syrie, toutes les parties syriennes à l’unité et à la paix pour préserver la sécurité et la stabilité du pays et l’unité et l’intégrité de son territoire.

La situation en Syrie traverse actuellement une phase critique qui mobilise l’attention de la communauté internationale, après la chute du régime de Bachar Al-Assad à l’issue d’une offensive éclair de groupes armés menés par des factions liées à Al-Qaïda. Dans ce contexte, l’Algérie s’est distinguée par une réaction diplomatique mesurée et constructive, tandis que l’ONU multiplie les efforts pour prévenir une escalade potentiellement dévastatrice. « L’Algérie suit avec une grande attention les récents développements de la situation et les changements accélérés en cours en République arabe syrienne et appelle toutes les parties syriennes à l’unité et à la paix et à œuvrer pour la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays et de l’unité et de l’intégrité de son territoire », a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. « L’Algérie réaffirme son soutien au peuple syrien frère, avec lequel le peuple algérien partage des pages lumineuses d’une histoire commune fondée sur la solidarité et l’entraide », ajoute la même source. « L’Algérie appelle également au dialogue entre les enfants du peuple syrien, dans toutes ses composantes, les invitant à faire prévaloir les intérêts supérieurs de la Syrie, pays frère, à préserver les biens et les ressources du pays et à se tourner vers l’avenir pour bâtir un pays rassembleur doté d’institutions issues de la volonté du peuple syrien, loin de toute ingérence étrangère », conclut le communiqué.

De son côté, l’ONU a intensifié ses efforts diplomatiques pour désamorcer les tensions. Geir Pedersen, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, s’est particulièrement distingué par ses appels répétés à la désescalade. Lors du Forum de Doha, il a réitéré un message sans équivoque : « Je réitère mon appel au calme, à éviter un bain de sang et à protéger les civils conformément au droit humanitaire international ». Pedersen a également souligné la nécessité d’une mobilisation internationale coordonnée. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a appelé les États-Unis et les pays garants du processus d’Astana (Turquie, Russie, Iran) à « œuvrer pour calmer la situation et avancer vers un véritable processus politique ». La référence à la résolution 2254 du Conseil de sécurité est significative, ce texte étant considéré comme contenant « tous les éléments nécessaires à une solution politique ». La situation est particulièrement tendue en Syrie. Les récents développements ont vu l’émergence de mouvements rebelles significatifs, notamment menés par des factions proches d’Al-Qaïda. Ces groupes ont réussi des avancées territoriales importantes, conquérant des villes stratégiques comme Alep, Hama et Homs, avant d’entrer à Damas hier. La chute du régime de Bachar al-Assad ouvre une période d’incertitude majeure.

 » Assad a quitté la Syrie via l’aéroport international de Damas avant que les membres des forces armées et de sécurité ne quittent » le site, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

L’effondrement des forces gouvernementales a été particulièrement rapide, avec des groupes rebelles, notamment Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, conquérant de vastes territoires en quelques jours seulement.

La Syrie exposée aux velléités expansionnistes sionistes

Le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, s’est dit prêt pour sa part à coopérer avec tout nouveau « leadership » choisi par le peuple, indiquant sa disponibilité pour toute procédure de passation de pouvoir. Les groupes armés ont d’ores et déjà commencé à établir un contrôle administratif, annonçant un couvre-feu à Damas de 16 heures à 5 heures du matin. Au-delà de l’évolution de la situation à l’intérieur de la Syrie, le pays est aujourd’hui plus que jamais exposé aux velléités expansionnistes israéliennes avec une entité sioniste qui est prête à rebattre les cartes. C’est ainsi qu’au milieu d’appel de l’extrême droite sioniste à envahir et occuper des parties de la Syrie, l’entité sioniste opère des mouvements de troupes. L’armée d’occupation israélienne a annoncé hier s’être déployée dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le Sud-Ouest syrien, à la lisière avec la partie de ce plateau occupée par l’entité sioniste.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a pour sa part fait état d’une série de frappes aériennes israéliennes sur des sites de l’armée syrienne, notamment des dépôts d’armes, près de Damas. Enfin des sources de la sécurité libanaise ont indiqué hier que le Hezbollah a retiré toutes ses forces de Syrie samedi. L’une des sources a dit que les forces de supervision que le Hezbollah avait déployées en Syrie dans la nuit de jeudi à vendredi avaient été mobilisées pour superviser ce retrait.

Lyes Saïdi

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