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L’entité sioniste s’enfonce en territoire syrien

Les forces d’occupation israéliennes ont pénétré, dimanche, pour la première fois depuis 1973 dans la zone tampon des hauteurs du Golan et en s’enfonçant en territoire syrien.

Dans un contexte géopolitique déjà extrêmement tendu, marqué par la chute du régime de Bachar Al Assad en Syrie sur fond d’agression génocidaire israélienne contre Ghaza,  l’entité sioniste alimente l’escalade et se positionne pour envahir des territoires syriens, confirmant ainsi ses velléités expansionnistes dans l’ensemble de la région du Moyen-Orien. Les forces d’occupation israéliennes ont pénétré, dimanche, pour la première fois depuis 1973 dans la zone tampon des hauteurs du Golan et en s’enfonçant en territoire syrien. Cet acte d’agression militaire intervient dans un moment de vulnérabilité extrême pour la Syrie, où le régime d’Assad vient récemment de s’effondrer, créant un vide stratégique majeur au Moyen-Orient. Les déclarations des responsables sionistes, rapportées par le New York Times, confirment une intervention militaire méticuleusement préparée. L’aviation de l’occupation israélienne a ciblé plusieurs sites stratégiques syriens, notamment des petits dépôts présumés d’armes chimiques, des batteries équipées de radars, des systèmes de défense aérienne russes et des sites de missiles Scud. Le Premier ministre sioniste Benyamin Netanyahu a explicitement annoncé avoir ordonné aux forces d’occupation de « s’emparer » de la zone tampon dans les hauteurs du Golan occupé, signalant une intention claire d’expansion territoriale. La télévision israélienne KAN a confirmé que l’armée d’occupation israélienne avait occupé le mont Cheikh, situé du côté syrien du plateau du Golan, marquant une avancée territoriale significative. La Jordanie a été la première à condamner fermement cette intervention. Le ministre des Affaires étrangères, Aymane Safadi, a qualifié cette action d' »agression » représentant une « violation du droit international » et une « escalade inacceptable ». Il a souligné l’atteinte à la souveraineté d’un État arabe et réaffirmé l’importance de l’intégrité territoriale syrienne. La communauté internationale s’est rapidement mobilisée. « Nous rejetons catégoriquement cette agression et affirmons que, lorsque nous parlons de l’unité de la Syrie, de son intégrité territoriale et de sa cohésion, cela inclut également ses frontières », a-t-il insisté.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a insisté sur le fait que « l’avenir de la Syrie est une question que les Syriens doivent déterminer eux-mêmes ». Il a appelé au calme et à éviter la violence, tout en protégeant les droits de tous les Syriens, sans distinction. La Chine a adopté une position particulièrement claire. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, a souligné que « la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées ». Pékin a appelé « toutes les parties concernées » à agir dans le meilleur intérêt du peuple syrien et à trouver une solution politique pour restaurer la stabilité. L’Iran, à travers son président Massoud Pezeshkian, a également réagi. Il a déclaré que l’avenir de la Syrie, y compris ses systèmes politique et gouvernemental, ne devrait être décidé que par le peuple syrien. Il a mis l’accent sur la nécessité d’organiser un dialogue entre les différents segments de la société syrienne pour parvenir à un consensus. Les implications géopolitiques de cette intervention sont considérables. L’occupation par l’entité sioniste  de zones stratégiques syriennes intervient dans un contexte de fragilité extrême du pays, marqué par l’effondrement du régime d’Assad et l’absence de stabilité politique. Cette manœuvre militaire risque de créer une nouvelle source de tensions dans une région déjà hautement inflammable. Les frappes israéliennes ont ciblé des infrastructures militaires cruciales, des sites de défense aérienne et des dépôts de missiles, démontrant une stratégie d’affaiblissement systématique des capacités militaires syriennes. Ces actions et agressions relèvent d’une volonté claire de repositionnement et d’expansion de l’entité occupante.La communauté internationale observe avec une inquiétude croissante cette escalade. Les appels répétés au dialogue, au respect du droit international et à la souveraineté syrienne se multiplient dans ce sens.

Lyes Saïdi

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