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Sahara occidental: L’ONU épingle, une nouvelle fois, le Maroc sur la torture

Le Comité des Nations Unies contre la torture (CAT) a une nouvelle fois mis en cause le Maroc pour ses violations répétées des droits humains au Sahara, pointant du doigt le traitement et la torture infligés aux détenus sahraouis Sidi Abdallah Abbahah et Mohamed Bourial. Dans ses dernières communications, l’instance onusienne dénonce avec fermeté « le non-respect » par le Maroc de ses décisions et obligations internationales. Malgré les plaintes déposées depuis 2018 et les multiples avis du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, les autorités marocaines persistent à maintenir ces prisonniers dans des conditions contraires au droit international. Les faits sont accablants : depuis 2010, Abbahah et Bourial subissent des traitements inhumains et de la torture pure et simple. Le CAT souligne l’urgence de la situation, appelant le Maroc à prendre des « mesures immédiates » pour se conformer à ses engagements internationaux. Ce comité souligne, dans ses dernières communications, « la nécessité urgente pour le Maroc de prendre des mesures immédiates pour se conformer à ses obligations », notamment en accordant à Maître Ouled l’accès à ses clients et en « mettant en œuvre les recommandations du comité sans délai ». En tant qu’avocate des deux détenus, Maître Ouled n’a eu de cesse de chercher à obtenir justice, en fournissant régulièrement au CAT des preuves des conditions inhumaines endurées par Abbahah et Bourial depuis leur détention arbitraire en 2010. Ces prisonniers sahraouis sont victimes, depuis plus d’une décennie, de mauvais traitements que leur infligent les autorités marocaines en représailles à l’action engagée par le biais des mécanismes internationaux pour obtenir justice. Pour Me Ouled, dont le suivi auprès du CAT a été essentiel pour maintenir les conditions de détention de ces prisonniers sous les projecteurs internationaux, « le refus du Maroc de se conformer aux normes les plus élémentaires en matière de droits de l’homme souligne son mépris du droit international ». Les accusations sont graves : non seulement le Maroc maintient ces prisonniers en détention arbitraire, mais il leur inflige des traitements qui constituent des violations flagrantes des conventions internationales sur les droits humains. Ces actes sont des représailles directes contre des individus ayant cherché à faire entendre leur voix par les mécanismes internationaux. Le CAT exige plusieurs actions concrètes : accorder à l’avocate un accès à ses clients et mettre en œuvre sans délai les recommandations du comité. La communauté internationale est également interpellée pour contraindre le Maroc à respecter ses obligations.

En effet, malgré les plaintes déposées auprès du CAT en 2018 et les nombreux avis du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire en 2014 et 2023 déclarant leur détention arbitraire et contraire au droit international, le Maroc continue de soumettre les prisonniers à la torture et aux mauvais traitements. « Les conditions horribles endurées par M. Abbahah et M. Bourial sont une conséquence directe de ce mépris. Leurs souffrances doivent cesser et leurs droits fondamentaux doivent être respectés », a-t-elle ajouté. Selon cette avocate, la communauté internationale doit tenir le Maroc responsable de ces violations continues et veiller à ce que les droits d’Abbahah et de Bourial, ainsi que d’innombrables autres détenus sahraouis, soient respectés. Pour Maître Ouled, la situation est claire : « Une justice différée est une justice refusée. » Elle appelle à mettre fin au cycle des détentions arbitraires et de la torture, exigeant responsabilité et respect du droit international. Ce n’est pas un cas isolé. Le CAT a précédemment condamné le Maroc pour des actes de torture commis sur des prisonniers sahraouis, notamment du groupe de Gdeim Izik, établissant un schéma systématique de violations des droits humains.

Lyes Saïdi

Le Parlement européen accueille une conférence internationale sur la question sahraouie

Le Parlement européen a accueilli hier, une conférence organisée par l’Association des Juristes pour le Sahara Occidental en coopération avec les députés européens et la représentation du Front Polisario en Europe et dans l’Union européenne, qui aborde plusieurs sujets, dont le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, les moyens d’appliquer le droit international au Sahara occidental, la situation des droits de l’homme dans les villes occupées du Sahara occidental.

Selon l’agence de presse sahraouie SPS, la question de l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par l’occupation marocaine est une question clé en débat lors de cette conférence à la lumière des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne rendus le 4 octobre. Mansur Omar, membre du Secrétariat national, ambassadeur chargé de l’Europe et des Institutions européennes, a souligné que la conférence se tient au siège du Parlement européen à un moment où la Commission et le Conseil de l’UE examinent la décision de la Cour de justice de l’UE. Le chef de la diplomatie du Polisario en Europe et dans l’UE a souligné que celui-ci a réussi à soumettre le Maroc et ses alliés grâce à sa victoire juridique et place aujourd’hui le peuple européen, les élites européennes, les juristes et les hommes politiques face à une amère réalité qui place l’Europe face à ses propres institutions.

R.I.

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