Maintien du président de la FAF en détention: Zetchi débouté par la chambre d’accusation
Placé en détention provisoire en novembre dernier, l’ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi reste sous mandat de dépôt. Telle est la décision prise par la chambre d’accusation près la cour de justice d’Alger, apprend-on de source judiciaire.
Le verdict de la l’instance de justice a été rendu en fin de semaine écoulée, en maintenant l’ex-président de la FAF en état de détention, a ajouté la même source. Celle –ci a fait savoir que cette décision vient confirmer celle prise par le juge d’instruction, de la troisième chambre près le pôle pénal financier et économique de Sidi M’Hamed. On rappelle qu’après instruction, Kheireddine Zetchi a été placé en détention à la prison de Koléa, avec plusieurs autres membres de l’ancien bureau fédéral de la FAF. Il s’agit en l’occurrence de (M.S) et (M.D) tous deux ex-secrétaires généraux de la FAF. Est également impliqué dans cette affaire et placé en détention, (AB. N), ancien directeur de l’administration générale de la FAF. Les prévenus, dont Kheireddine Zetchi, sont accusés de conclusion de contrats en violation des procédures internes, dans le but d’accorder d’indus-avantages à des tiers, occasionnant la dilapidation de deniers de la Fédération algérienne de football et du Trésor public. On rappelle que l’ancien dirigeant de la FAF a été auditionné dans le cadre d’une vaste enquête sur la gestion de la FAF entre 2020 et 2023, dont notamment les primes gratifiées à l’encadrement technique après la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2019. À cela s’ajoutent les dépenses de l’organisation la de Coupe d’Afrique des moins de 17 ans, dont les dépenses ont été jugées très excessives. Une enquête qui concerne les deux autres présidents de la FAF durant cette période à savoir Charaf Eddine Amara et Djahid Zefizef. À l’issue de son audition, Kheireddine Zetchi a été poursuivi dans le cadre de la loi 01/06 relative à lutte contre la corruption, en plus des faits cités ci-dessus, est accusé également du mauvais usage intentionnel de la fonction, dilapidation intentionnelle et la participation à la dilapidation de fonds publics. Il est aussi accusé de la contraction de contrat en contradiction avec la législation et la réglementation en vue d’attribution d’avantages injustifiés en plus du bénéfice d’avantages injustifiés, lors de la conclusion de contrats avec un pays étranger ou avec une institution ou bien un organe y relevant. L’enquête a également révélé que les violations vont au-delà des accords et des contrats qu’il a conclus, à la faveur d’anciens responsables de la FAF, qui ont bénéficié de bonus et de subventions financières, offrant des subventions de match à des joueurs internationaux locaux en devises fortes, ainsi qu’au gaspillage de l’argent public en gonflant les factures d’hébergement et de nourriture en recourant à un hôtel privé pour l’hébergement des membres de la confédération africaine de foot Ball (CAF). En outre, il s’est également avéré que Zetchi a conclu un contrat au nom de la FAF avec une agence de tourisme tunisienne, qui est accusée dans cette affaire. Celle-ci a effectué toutes les procédures liées aux frais d’hôtel, d’hébergement et d’alimentation en plus des billets, sans recourir à la ‘’ concurrence’’, choisis de l’une des agences algériennes. Un grief pour lequel Kheireddine Zetchi a plaidé devant le juge d’instruction à la troisième chambre du pôle économique et financier, que l’agence tunisienne est accréditée au niveau de la FAF. En attendant d’autres révélations, on rappelle que les deux autres anciens présidents de la FAF, à savoir Charaf Eddine Amara et Djahid Zefizef ont tous les deux placés sous contrôle judiciaire, par le même magistrat instructeur près le magistrat instructeur du tribunal de Sidi M’Hamed. Les deux mis en causes, ainsi que 14 autres coaccusés, ont été auditionnés sur la gestion de la FAF depuis 2020 jusqu’à 2023. Une gestion, dont l’enquête préliminaire a débouché sur la présence d’un trou financier de huit milliards de dinars, mis au grand jour par l’actuel président de la FAF. L’information judiciaire engagée, rappelons-le, en juillet dernier, par le parquet d’Alger est encore en cours.
Sofia Chahine