Contribuer au renforcement de l’Union africaine
Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M Ahmed Attaf a officiellement lancé hier la campagne de Selma Malika Haddadi, candidate de l’Algérie au poste de Vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), lors d’une cérémonie à Addis-Abeba.
Cette candidature s’inscrit dans une démarche qui va bien au-delà d’une simple ambition personnelle ou nationale, comme l’a souligné Attaf, mais représente une contribution stratégique au renforcement de l’organisation continentale. Intervenant en sa qualité d’envoyé spécial du président Abdelmadjid Tebboune, Attaf a précisément détaillé les motivations profondes de cette candidature, réfutant d’emblée toute velléité de prestige ou de gloire superficielle. Attaf a précisé que « la candidature de l’Algérie ne relève pas d’une quête vaine de prestige ou encore d’une quête d’influence ou de gloire et ne procède pas d’une volonté soudaine de marquer des points politiques », a-t-il soutenu. La candidature de l’Algérie « procède d’une forte détermination visant à servir notre Union africaine avec sérieux et engagement et d’une profonde conviction que cette candidature intervient dans un contexte approprié, marqué par des défis et des attentes au niveau du nouvel espace continental. Elle émane, également, d’un profond sens du devoir envers l’Afrique que nous nous engageons à honorer avec tous nos frères africains engagés, loyaux et de bonne foi », a dit le ministre d’Etat.
La candidature de l’ambassadrice Haddadi s’inscrit dans un contexte continental complexe, marqué par des défis multiples et des attentes importantes, nécessitant une approche pragmatique et visionnaire.
Transmettant les salutations chaleureuses du président Tebboune, Attaf a rappelé l’importance cruciale que le chef de l’État accorde à l’Union africaine et à son développement, ainsi qu’au rôle collectif des pays africains dans la construction d’un destin commun. Le ministre a mis en perspective les prochaines élections prévues dans deux mois, soulignant qu’elles ne seront pas une procédure ordinaire, mais un moment décisif dans l’histoire de l’organisation.
M »Dans deux mois, a-t-il souligné, les Etats membres de notre organisation auront l’occasion d’élire une nouvelle direction à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA) », précisant que cette opération peut paraitre comme une « mission simple et ordinaire, sachant que nous sommes passés par cette pratique au moins cinq fois depuis le passage de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) à l’Union africaine (UA), et pas moins de quinze fois depuis la création de l’OUA en 1963 ». Abstraction faite de ce parcours riche, poursuit M. Attaf, « nous croyons fermement que les prochaines élections ne seront pas ordinaires » car « la période que nous vivons n’est pas ordinaire, étant marquée par des crises complexes et de profondes perturbations, voire une période d’incertitude mondiale ». « Il est indéniable que le monde a fortement besoin de beaucoup de sagesse politique et de clairvoyance stratégique, deux valeurs qui ont depuis toujours caractérisé la famille africaine », a-t-il soutenu, ajoutant que l’Algérie aspire à ce que « notre organisation continentale, l’UA, joue un rôle prépondérant dans le traitement de cette situation mondiale déplorable, en plaidant pour les principes et règles qui constituent le fondement du système international contemporain ».
Concernant la candidate, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, Attaf a brossé un portrait élogieux soulignant ses compétences exceptionnelles. Récemment nommée ambassadrice en Éthiopie et représentante permanente auprès de l’UA et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Haddadi une experte juridique et une diplomate chevronnée. Son parcours impressionnant comprend des postes stratégiques, notamment en tant que Directrice générale des affaires africaines en Algérie, et des missions diplomatiques dans différents pays africains comme le Kenya, ainsi que dans des centres diplomatiques multilatéraux tels que le Bureau des Nations Unies à Genève. Si elle est élue, Attaf est convaincu qu’elle œuvrera pour garantir le fonctionnement optimal de la Commission de l’UA, en appliquant les meilleures normes de gestion des ressources humaines et financières. Le ministre a souligné que l’ambassadrice Haddadi œuvrera pleinement, si elle est élue, à garantir que la Commission de notre organisation continentale fonctionne selon les meilleures normes de gestion en matière de ressources humaines et financières, affirmant qu’elle « apportera à la Commission l’énergie nécessaire, la dynamique et la compétence requises pour une gestion plus efficiente et plus efficace en vue de libérer le potentiel immense de l’Afrique que nous voulons et que nous chérissons ». Cette rencontre a été l’occasion pour l’ambassadrice Selma Malika Haddadi de présenter aux représentants des Etats membres de l’organisation continentale, les principaux axes de son programme et les différents éléments de sa vision ambitieuse pour l’avenir de la gestion financière et administrative de la Commission de l’UA, conformément aux normes de gestion les plus efficaces, en se basant sur sa riche expérience diplomatique et sa profonde connaissance des affaires africaines. Cette campagne reflète ainsi l’ambition de l’Algérie de contribuer activement au renforcement de l’action africaine commune, en vue de promouvoir la paix, la stabilité et le développement continental.
Hocine Fadheli